Question : Les causes interdépendantes du Dharma de Bouddha Sakyamuni. Quelle est la tendance future ?
Réponse : L’enseignement exotérique du Bouddha Sakyamuni a déjà été prédominant. Dans l'avenir, ce sera l’enseignement ésotérique qui prévaudra dans le monde entier. Lorsque le monde entier aura foi dans le Dharma tantrique, le monde sera en paix. Ensuite, le Dharma tantrique sera en déclin progressivement et la souffrance des êtres augmentera aussi progressivement. Lentement, jusqu'au moment où il n'y aura plus de Dharma, après d’innombrables années, le Bouddha Maitreya naîtra.
Question : Veuillez bien nous révéler quelles sont les origines du Bouddhisme ésotérique ?
Réponse : Il y a d’innombrables kalpas passés, en raison de la nature pure et honnête des êtres, le Dharma du Bouddha n’était pas divisé en branches. Depuis l’ère du premier Adi-Bouddha (Bouddha primordial) qui a transmis au Bouddha Vairocana, puis transmis aux Cinq Bouddhas des Cinq Directions, Ils recherchaient tous l’unique enseignement sur l’éveil de soi et il n’y avait pas d’autres voies. Après les Cinq Bouddhas des Cinq Directions, il y avait aussi tous les Bouddhas des Dix Directions. Parmi les Cinq Bouddhas des Cinq Directions, le Bouddha Amitabha de la Direction de l’Ouest transmit la voie de la Terre Pure au Bodhisattva Avalokiteshvara aux mille bras. Mais en voyant les racines et les bases non homogènes de tous les êtres, le Bodhisattva Avalokiteshvara aux mille bras ouvrit des voies des moyens habiles qui furent divisées en trois : le Bouddhisme exotérique, le Bouddhisme ésotérique, l’aspiration à la Bodhicitta, afin de sauver les êtres en fonction des circonstances et de leurs besoins. Quant à l’origine de la prêche du Bouddhisme ésotérique dans le monde humain par le Bouddha Sakyamuni, c’était lié au fait qu’à l’époque, il y avait une altesse royale en Inde qui avait effectué une offrande de nourriture au Bouddha Sakyamuni et à tous Ses disciples. Le Bouddha Sakyamuni conseilla à l’altesse royale d'apprendre le Bouddhisme, ce dernier répondit en souriant : « Apprendre Votre Dharma nécessite une pratique laborieuse et il faut aussi pratiquer de nombreuses années pour atteindre la réalisation, je ne souhaite pas pratiquer ce genre de dharma ; s’il y a un dharma qui ne fait pas obstacle au fait d’avoir une épouse, des enfants, de la richesse, et qui permet en plus d’atteindre immédiatement la bouddhéité, alors j’accepterai de le pratiquer. » Le Bouddha Sakyamuni savait bien que l’altesse royale avait une base du Bouddhisme ésotérique, Il répondit également en souriant à ce moment-là et transmit aussitôt le Dharma tantrique. Après la transmission, l’altesse royale s'éveilla soudainement au fond de lui-même et atteignit immédiatement l’état de Bouddha. Il y avait également beaucoup de membres de la famille de l’altesse royale qui atteignaient la bouddhéité en même temps. A ce moment-là, beaucoup de disciples du Bouddha Sakyamuni soupçonnaient leur Maître d’être partial et ils dirent : « Nous avons abandonné nos épouses et nos enfants, avons suivi notre Maître et avons souffert durant de nombreuses années, mais nous n’avons pas encore acquis le grand Dharma ; l’altesse royale a seulement fait une offrande de nourriture et il a obtenu le grand Dharma pour atteindre immédiatement l’état de Bouddha. Ceci est certainement un esprit d’inégalité du Maître. » Le Bouddha Sakyamuni expliqua à tout le monde : « Vous avez tous une base du Bouddhisme exotérique, l’altesse royale a une base du Bouddhisme ésotérique, chacun a ses causes interdépendantes différentes. Tous les Bouddhas sauvent les êtres en fonction des circonstances et des besoins de ces êtres, ce n’est pas un esprit d’inégalité du Maître. » Après cette explication, certains disciples avaient foi en Lui, d’autres ne Le croyaient toujours pas. Ce fut ainsi que le Bouddhisme tantrique se répandit dans le monde des humains. En ce qui concerne l'origine du Bouddhisme tantrique au Tibet, le Bouddha Sakyamuni l’avait déjà prédite. Il est écrit dans un Sutra : « Huit ans après mon Nirvana, dans un lieu nommé 孫噶納, il y aura un homme qui naîtra d’une fleur de lotus possédant tous types de pouvoirs surnaturels et de sagesses, pouvant combattre les démons et répandre largement l’Anuttarayoga Tantra. » Cela désignait Pamasambhava. Ce Maître naquit et atteignit l’état de Bouddha, répandant le Dharma tantrique en Inde durant près de huit cents ans ; puis il fut invité par le roi tibétain pour aller au Tibet et y répandre le Bouddhisme tantrique qui était ainsi propagé de l’Inde vers le Tibet. Par la suite, l’enseignement se transmettait de maître en maître jusqu’à nos jours ; ce fut brièvement l’origine du Bouddhisme tantrique.
Question : Le mot Lama. Comment l’expliquer ? Veuillez bien nous faire un discours.
Réponse : Le mot Lama a un sens très large. De manière simple, la traduction du mot "La" en chinois est le cœur de tous les Bouddhas. La traduction du mot "Ma" en chinois est la mère de tous les êtres. Le mot Lama signifie donc le cœur de tous les Bouddhas, voyant les êtres de toutes les directions comme les enfants bien-aimés de la mère bienveillante et voulant sauver les êtres pour les délivrer de la vie et de la mort. Par conséquent, le mot Lama a de très nombreuses significations. Comme Bouddha Sakyamuni, Il peut être appelé Lama Sakya. Bouddha Amitabha peut également être nommé Lama Amitabha. Maître Panchen peut aussi être appelé Lama Panchen, ainsi de la même manière pour d’autres.
Question : Est-il important pour les pratiquants du Bouddhisme tantrique d’avoir foi dans le maître ?
Réponse : Bien sûr que c’est important. Si un disciple n’a pas foi en son maître ou s’oppose à son maître, il ne peut pas atteindre la réalisation et n’a aucun mérite.
Question : Il y a beaucoup de grands maîtres au Tibet, cela doit être facile de trouver des maîtres et d’implorer le Dharma ?
Réponse : Selon les règles au Tibet, il n’est pas du tout facile pour un maître d’avoir un disciple. Le maître doit observer le disciple durant trois années pour voir s’il a ou non changé d’avis ; le disciple doit aussi observer le maître durant trois années pour voir si ce dernier peut être son maître. Après s'être bien observés mutuellement, la transmission de l’enseignement de base est effectuée ; après trois ans de pratique de l’enseignement de base, l’enseignement de plus haut niveau est alors transmis ; il faut environ douze années pour pouvoir acquérir l’enseignement profond du maître. Beaucoup n’obtiennent pas l’enseignement profond du maître même durant toute une vie ; aujourd’hui, vous avez vraiment de la chance.
Question : Maître, lorsque vous étiez dans le ventre de votre mère, pouviez-vous vous souvenir de la vie précédente ?
Réponse : Je m'en souvenais très bien et je pleurais sans cesse dans le ventre de ma mère.
Question : Maître, lorsque vous étiez dans le ventre de votre mère, pourquoi pleuriez-vous ?
Réponse : Je pleurais pour la souffrance des êtres, pour la difficulté de sauver les êtres et de ne pas tous les sauver. Etant donné que je pleurais souvent dans le ventre de ma mère, elle me considérait comme un monstre.
Question : Maître, lorsque vous étiez né, pouviez-vous vous souvenir de la cause passée ?
Réponse : Je m’en souvenais, mais plus je grandissais, plus j’oubliais. A l’âge de dix mois, comme j’étais gravement malade, mes parents avaient invité des lamas pour venir réciter des Sutras, je me souvenais très bien des visages de chaque lama et de leurs instruments de dharma utilisés. Quand j'avais cinq ou six ans, je ne m'en souvenais plus du tout. L’année dernière, lorsque j'étais dans le bureau de la rue 黑廊街, quelqu’un amenait une fille âgée de un ou deux ans pour venir me voir. Dès qu’elle me vit, elle cria : « Tu es mon fils, tu as grandi en buvant mon lait. » On la faisait taire de suite. Je demandais à la petite fille avec soin l’année et le lieu de ma naissance ; ses réponses étaient toutes très détaillées. Deux ans plus tard, on la ramenait de nouveau me voir ; je lui demandais ce qui s’était passé dans la vie précédente, elle avait cette fois-ci tout oublié. Je n’ai relaté ces faits qu’à vous uniquement.
Question : Cette fille est-elle la mère de Maître dans cette vie ? Ses paroles sont-elles fondées ?
Réponse : Oui, c’est exact.
Question : Quelqu'un a noté l'anniversaire du Maître : le 15 du 5ème mois en 1925 entre 1h et 3h du matin ; d’autres ont également noté la même date, mais entre 3h et 5h du matin. On ne sait pas si le Maître est né entre 1h et 3h ou entre 3h et 5h du matin ?
Réponse : Je suis né le 15 du 5ème mois en 1925, à l’heure du tigre (entre 3h et 5h). L’année, le mois, le jour et l’heure de ma naissance correspondent tous à des étoiles de garde très puissantes ; j'avais donc un grand tempérament et beaucoup de gens me disaient que je ne ressemblais pas à un lama.
Question : Le Maître est très compatissant et ne semble pas avoir un grand tempérament ?
Réponse : J'ai toujours eu un grand tempérament. Vis-à-vis de mon frère, lorsqu’il commettait une erreur la première fois, je le conseillais de ne pas faire de choses malveillantes ; à la deuxième fois qu’il commettait une erreur, je le blâmais ; à la troisième fois qu’il commettait encore une erreur, je le battais. Les gens du Xikang qui me voyaient battre mon frère me réprimandaient en disant que je n’étais pas un lama. Je trouvais aussi que je ne ressemblais pas à un lama.
[Remarques de l’auteur de la transcription : seule une personne vertueuse est capable d’aimer des gens ou de ne pas les aimer. Selon la théorie du Bouddhisme tantrique, pour tout être ayant atteint la réalisation, peu importe qu’il batte les gens ou les blâme, il peut éliminer le karma infini de celui qui est battu ou blâmé et il y a des mérites dans les deux cas.]
Question : Pourquoi Maître avez-vous le vertige en voyant la rivière ?
Réponse : C'est mon karma. Mon Maître Bei Ya Da Lai (貝雅達賴) m'avait dit que lorsque Padmasambhava (Guru Rinpoche) était arrivé de l'Inde au Tibet, j'étais un commandant militaire parmi les disciples du Guru Rinpoche. Comme durant cette vie antérieure, je mourus en tombant dans l'eau pendant la guerre, c’est la raison pour laquelle je ressens du vertige en voyant de l'eau dans cette vie.
Question : Maître, durant votre sommeil, faites-vous des rêves ?
Réponse : Oui, je fais des rêves en pleine conscience et sans confusion.
Question : Maître, combien d’années d’études avez-vous effectué durant votre enfance ?
Réponse : J’ai étudié six mois dans le monastère durant mon enfance et je comprenais naturellement tous les Sutras. Chacun voit la même chose dans les mots des Sutras, mais sur la compréhension de la signification des Sutras, elle est différente pour chacun.
[Remarques de l’auteur de la transcription : chacun voit la même chose dans les mots des Sutras, à cause des yeux physiques identiques à chacun. Mais quant à la vraie signification des Sutras, en raison des différences de profondeur de la pratique de la Voie de chacun, le niveau de réalisation spirituelle de chacun est donc aussi différent.]
Question : Maître, à quel âge êtes-vous entré dans l’ordre monastique ? Combien de frères avez-vous ?
Réponse : Je suis devenu moine à l'âge de sept ans. Je suis l’aîné, j’ai un frère et une sœur. J’ai été séparé de mon frère quand j’ai été capturé à Chamdo ; par la suite, lorsque je suis arrivé à Pékin, il était à Gansu, et nous nous écrivions souvent des lettres. Maintenant, cela fait depuis longtemps que nous ne nous sommes pas écrits.
Question : Maître, durant combien d’années avez-vous été en retraite spirituelle ?
Réponse : En tout plus de 20 années (on a aussi entendu parler de 13 années de retraite spirituelle).
Question : Maître, vous aviez subi du malheur à Lhassa, combien d'années avez-vous passé dans un cachot ?
Réponse : Six années.
Question : On a entendu dire que lorsque Maître, vous vous étiez échappé au Tibet, il restait encore un cadavre dans le cachot, était-ce vrai ?
Réponse : Ils parlaient tous ainsi ; de plus ils évoquaient quel vêtement le cadavre portait, le lieu où il était enterré ; tout cela avait été aperçu par le public, c’était probablement faux.
Question : Le Patriarche Bei Ya Da Lai (貝雅達賴), Maître de Maître, avait-il atteint l’état de Bouddha en cette vie ?
Réponse : Oui, oui. C’est l’état de Bouddha en cette vie et lors de son nirvana, la taille de son corps fut réduite.
Question : Le Patriarche Bei Ya Da Lai, Maître de Maître, est l’émanation de quel Bouddha ou Bodhisattva ?
Réponse : Le Patriarche Bei Ya Da Lai est l’émanation du Bodhisattva Vajrapani. Il a une apparence et un air très solennel, et un cœur très compatissant. Quiconque vient vénérer le Patriarche n'ose pas lever les yeux vers son visage. Le Bodhisattva Vajrapani est considéré comme la forme courroucée du Bodhisattva Mahasthamaprapta. Comme le Patriarche Bei Ya Da Lai est l’émanation du Bodhisattva Vajrapani, il peut ainsi être considéré à la fois comme l’émanation du Bodhisattva Mahasthamaprapta ou comme l’émanation du Bodhisattva Vajrapani. Pour en revenir à la source, le Bodhisattva Mahasthamaprapta est révélé par le cœur du Bouddha Amitabha et le cœur d’Amitabha est le cœur de tous les Bouddhas. Par conséquent, le Patriarche peut aussi être considéré comme l’émanation du Bouddha Amitabha, ou comme l’émanation de tous les Bouddhas et Bodhisattvas.
Question A quelle génération des patriarches de la lignée Nyingma (l’école des Coiffes rouges) le Patriarche Bei Ya Da Lai appartient-il ?
Réponse : Le Patriarche Bei Ya Da Lai, à partir du Bouddha primordial Adi-Bouddha, est la 31ème génération des patriarches. A partir du Bouddha Vairocana, il est la 30ème génération des patriarches. A partir du Bouddha Sakyamuni, il est la 28ème génération des patriarches. A partir de Padmasambhava, il est la 24ème génération des patriarches. Les patriarches antérieurs à Padmasambhava étaient pour la plupart des patriarches de l’Inde. Les patriarches ultérieurs à Padmasambhava étaient pour la plupart des patriarches du Tibet.
Question : Combien de disciples du Patriarche Bei Ya Da Lai ont atteint l’état de Bouddha en cette vie ?
Réponse : Parmi mes frères Dharma, il y en a beaucoup qui ont atteint l’état de Bouddha en cette vie.
Question : De quels Bouddhas ou Bodhisattvas Padmasambhava est-il l’émanation ?
Réponse : Padmasambhava est l’union du corps du Bouddha Amitabha, de la parole d’Avalokiteshvara, de l’esprit du Bouddha Sakyamuni et de tous les Bouddhas. C’est l’émanation de vajra des trois secrets (le corps, la parole et l’esprit) de tous les Bouddhas et Bodhisattvas. Le Bouddha Sakyamuni l’avait déjà prédit. Par ailleurs, le Bouddha Amitabha est considéré comme le corps de dharma du Bouddha, le Bodhisattva Avalokiteshvara comme le corps de jouissance du Bouddha, Padmasambhava comme le corps d’émanation du Bouddha ; il n'y a pas de différence de mérite. Selon les offrandes du Bouddhisme tantrique, si l’on fait offrande au Bouddha Amitabha au centre, au Bodhisattva Avalokiteshvara en haut et à Padmasambhava en bas, on dit alors que les trois corps de dharma, de jouissance et d’émanation sont juxtaposés, et les mérites sont très grands.
Question : La pratique du rite de Padmasambhava permet-elle d’accéder à la Terre Pure de l’Ouest après la mort ?
Réponse : Bien sûr, cela permet d’accéder à la Terre Pure de l’Ouest parce que Padmasambhava est le corps d’émanation du Bouddha Amitabha. Si vous souhaitez vous réincarner à l’Ouest, Padmasambhava vous emmènera vers l’Ouest à votre mort. Si vous souhaitez aller vers d’autres Terres de Bouddha, Padmasambhava vous emmènera vers la Terre de Bouddha souhaitée. Si vous souhaitez aller vers la Terre de Bouddha de Padmasambhava, Padmasambhava vous emmènera vers la Terre de Bouddha de Padmasambhava. Voyez vers quelle Terre de Bouddha vous souhaitez aller, et vous vous réincarnerez alors vers cette Terre de Bouddha ; votre voeu sera exaucé et la réalisation sera accomplie.
Question : Quels sont les mérites de la pratique du rite de Padmasambhava ?
Réponse : Padmasambhava est l’émanation de vajra de l’union des trois secrets (le corps, la parole et l’esprit) de tous les Bouddhas et Bodhisattvas. Le corps de dharma de Padmasambhava correspond au corps de dharma du Bouddha Amitabha, et il est identique au Bouddha Adi-Bouddha. La forme courroucée de Padmasambhava correspond au corps de jouissance de tous les Bouddhas et Bodhisattvas. Afin de sauver les êtres avec les moyens habiles, Padmasambhava se manifeste aussi dans d’innombrables corps d’émanation. Pratiquer le rite de Padmasambhava a des mérites infinis et inconcevables. En bref, cela permet d’accomplir les quatre activités éveillées (pacifier, enrichir, maîtriser, subjuguer) et de sauver tous les êtres. De plus, il est possible de connaître tous les enseignements mondains et supra-mondains, de comprendre parfaitement le Bouddhisme ésotérique et exotérique, de ne pas enfreindre les préceptes, d’éveiller subitement la sagesse, d’avoir de l’éloquence, d’acquérir la grande sagesse, de réaliser le corps adamantin immuable. En outre, cela permet d’acquérir une grande puissance et tous les pouvoirs magiques, et aussi comme par exemple de vaincre les maladies, d’échapper au désastre, d’avoir de la longévité, d’obtenir une prospérité liée au bétail, de ne pas manquer de nourriture ni de vêtements, de posséder le grand bonheur, d’avoir des rêves nocturnes de bon augure, de prévoir le bonheur et le malheur dans le rêve, d’éliminer toute sorte de catastrophes et de maladies créées par les quatre éléments (la terre, l’eau, le feu et l’air), d’avoir de la chance dans la famille, de voyager en toute sécurité, d’éviter tous les dangers générés par les étoiles maléfiques, de maîtriser tous les non-bouddhistes, de vaincre tous les démons, d’avoir tous les fantômes et esprits respectueux et obéissants. Par ailleurs, cela peut éliminer les crimes liés au fait d’avoir enfreint les préceptes, d’avoir calomnié le Bouddha, le Dharma ou le Sangha, d’avoir menti, d’avoir dit des paroles malveillantes, etc. Toutes les maladies graves difficiles à soigner peuvent être traitées. Les souhaits de suppression des catastrophes sont exaucés, les souhaits de longévité sont exaucés, les souhaits d’avoir des enfants sont exaucés, les souhaits de richesse sont exaucés, les souhaits de pouvoir sont exaucés, les souhaits d’aller vers la Terre Pure de l’Ouest sont exaucés, les souhaits d’atteinte de l’esprit d’Eveil sont exaucés, et pour tous les souhaits, ils seront tous réalisés selon leurs voeux. Le 10 de chaque mois du calendrier lunaire correspond au jour de célébration de Padmasambhava qui sauve les êtres ; pratiquer le rite de Padmasambhava ce jour-là amène un mérite encore plus grand, c’est-à-dire que pratiquer le rite de Padmasambhava en jour ordinaire amène aussi des mérites illimités.
Question : Padmasambhava est le Patriarche fondateur du Tibet. Est-ce important que les pratiquants du Bouddhisme tantrique pratiquent le rite du Patriarche ?
Réponse : Bien sûr, c’est important de pratiquer le rite du Patriarche.
Question : Nous prions la compassion du Maître de nous transmettre le plus haut rite de Padmasambhava pour le pratiquer.
Réponse : Vous n’avez pas encore vraiment une grande confiance envers Padmasambhava, on verra plus tard pour la transmission.
Question : Quel est le lien entre Padmasambhava et Vimalamitra ? Y a-t-il une différence ?
Réponse : Padmasambhava et Vimalamitra sont les grands personnages vertueux de l'Inde de la même époque, ils avaient une relation de maître et d’ami, répandant tous les deux le Dharma au Tibet, leur lien était donc très étroit. Padmasambhava, après avoir répandu le Bouddhisme au Tibet, monta sur un cheval céleste et retourna en Inde pour prêcher le Dharma, puis il s’envola de nouveau sur un cheval céleste vers sa Terre de Bouddha. Vimalamitra, après avoir répandu le Bouddhisme au Tibet, alla vers l’Est jusqu’en Chine au Mont Wutai (Mont des cinq terrasses), il atteignit l’état de Bouddha et entra dans le Nirvana. Aujourd’hui, la grotte de vajra de Wutai est le lieu où Vimalamitra avait atteint l’état de Bouddha. En évoquant leur statut, ils sont tous les deux des lamas mais Padmasambhava avait un âge plus avancé que Vimalamitra ; si l’on leur fait des offrandes en même temps, il faut placer Padmasambhava dans une position plus haute. Par ailleurs, Vimalamitra est l’émanation du Bouddha Vairocana, Padmasambhava étant l’émanation du Bouddha Amitabha ; selon l’ordre des Bouddhas des Cinq Directions, Vimalamitra doit être placé dans une position plus haute. Aussi Padmasambhava a-t-il un air plus vigoureux, et il donne des ordres aux huit catégories de déités protectrices du dharma (天龍八部), alors que Vimalamitra est plus gracieux, il effectue plutôt des invitations à ces déités protectrices pour accomplir des missions. Ce sont ainsi des points différents.
Question : Veuillez bien nous faire un discours sur la liste des patriarches historiques de la lignée Nyingma.
Réponse : La 1ère génération des patriarches est le Bouddha primordial Adi-Bouddha, la 2ème génération est le Bouddha Vairocana, appelé aussi le "Grand Bouddha Soleil", la 3ème génération correspond aux Bouddhas des Cinq Directions, la 4ème génération est le Bouddha Sakyamuni, la 5ème génération est le Bodhisattva Vajrapani, la 6ème génération est 格乃布道爾極金剛, la 7ème génération est 謝爾遜哈金剛, et ce sont des patriarches indiens. La 8ème génération est Padmasambhava (la 8ème génération des patriarches de l’Inde et la 1ère génération comme patriarche fondateur du Tibet), ... (une partie non traduite du chinois) ... la 32ème génération est le Guru Norlha Hotogtu qui s’est éteint à l’âge de 73 ans, la 33ème génération est le Guru Padma Vajra qui s’est éteint à l’âge de 75 ans.
Question : Quelle est la différence entre le Bouddha Amitabha et le Bouddha Amitayus (longévité infinie) ?
Réponse : Il n’y a pas de différence, le Bouddha Amitayus étant le corps de jouissance du Bouddha Amitabha. Par exemple, supposons que vous soyez des militaires, lorsque vous êtes habillé en tenue de militaire, vous êtes le Bouddha Amitayus, et lorsque vous êtes en tenue de ville, vous êtes le Bouddha Amitabha.
Question : Le Bodhisattva Avalokiteshvara est l’émanation de quel Bouddha ?
Réponse : Le Bodhisattva Avalokiteshvara est l’émanation du Bouddha Amitabha. Comme le Bouddha Amitabha s’apercevait que les innombrables êtres étaient noyés dans le grand océan de la souffrance de la vie et de la mort, au sein des six destinées, qu’ils devaient subir une infinie souffrance dans le cycle de renaissance, et qu’ils étaient encore perdus sans s’éveiller et sans savoir revenir en arrière, alors sa compassion surgissait et des larmes coulaient de ses deux yeux, les larmes du côté droit se transformant en Bodhisattva Avalokiteshvara et les larmes du côté gauche se transformant en Tara Blanche pour sauver tous les êtres.
Question : Comment les larmes du Bouddha Amitabha sont-elles devenues le Bodhisattva Avalokiteshvara ?
Réponse : Les larmes se transformaient en un corps humain, qui vénérait par la suite le Bouddha Amitabha en tant que Maître, pour atteindre la réalisation et devenir le Bodhisattva Avalokiteshvara.
Question : Pour le Bodhisattva Avalokiteshvara, il y a les Bodhisattvas Avalokiteshvara à deux bras, à quatre bras, à huit bras, à mille bras et mille yeux, combien de corps d’émanation y en a-t-il encore ?
Réponse : Afin de sauver tous les êtres, le Bodhisattva Avalokiteshvara a des corps d’émanation infinis et innombrables.
Question : Quels sont les mérites du Bodhisattva Avalokiteshvara pour sauver tous des êtres ?
Réponse : Le Bodhisattva Avalokiteshvara avait atteint l’état de Bouddha depuis longtemps. En raison de la grande compassion, Il fit marche arrière pour se manifester dans le corps d’un Bodhisattva afin de sauver tous les êtres. En somme, s'il n'y avait pas le Bodhisattva Avalokiteshvara, il serait difficile pour les Bouddhas et les Bodhisattvas de sauver tous les êtres.
Question : Dans la région tibétaine, y a-t-il beaucoup de personnes qui pratiquent le rite du Bodhisattva Avalokiteshvara ?
Réponse : Dans la région tibétaine, parmi cent personnes, il n’y a quasiment pas plus d’une ou deux personnes qui n’ont pas foi dans le Bouddhisme. Dès que les enfants commencent à parler, on leur apprend à réciter le mantra des Six Syllabes. Quant à la plupart des lamas et des laïcs, ils sont nombreux à pratiquer le rite du Bodhisattva Avalokiteshvara. Il y en a aussi beaucoup qui atteignent la réalisation en pratiquant le rite du Bodhisattva Avalokiteshvara.
Question : Est-ce que la pratique du rite du Bodhisattva Avalokiteshvara par comparaison avec la pratique du rite des autres déités a un mérite d’atteinte rapide de la réalisation ?
Réponse : Le Bodhisattva Avalokiteshvara a la plus grande compassion. Les pratiquants bouddhistes qui ont pour racine la compassion comme la compassion du Bodhisattva Avalokiteshvara, peuvent devenir alors le Bodhisattva Avalokiteshvara, et l’atteinte de la réalisation sera très rapide.
Question : Pourquoi peut-on dire que le Bodhisattva Avalokiteshvara est le Bodhisattva de la plus grande compassion ?
Réponse : Avec la compassion du Bodhisattva Avalokiteshvara, les faits liés au sauvetage des êtres sont innombrables. Si vous vénérez le Bodhisattva Avalokiteshvara, Il vous sauvera certainement ; même si vous ne le respectez pas ou le calomniez, le Bodhisattva Avalokiteshvara vous sauvera quand même avec compassion. Je vais vous raconter une histoire. Autrefois, il y avait un lama sot dans un monastère tibétain qui avait un tempérament très obstiné et qui était aussi très stupide. Comme il n’excellait en rien, le responsable des lamas lui demanda alors de se charger uniquement d’ajouter de l’huile et d’allumer des lampes à huile devant les Bouddhas et les Bodhisattvas. Selon les règles du Tibet, les lampes devant les statues du Bouddha doivent rester allumées jour et nuit. Comme ce lama aimait grignoter, dès qu’il faisait nuit, il éteignait les lampes à huile et disait : « Bodhisattvas Bodhisattvas, il fait noir, vous allez dormir ! » Tous les jours, après avoir éteint les lampes à huile, il dérobait de l’huile des lampes et la vendait en dehors du monastère pour échanger contre de la nourriture. Par la suite, le responsable des lamas s’en aperçut et le réprimanda. Après avoir été blâmé, le lama fut en colère et pensa : « Cela doit être un Bodhisattva qui l’a révélé au responsable, sinon, comment ce dernier pouvait-il le savoir. Je dois absolument frapper ce Bodhisattva bavard. » Ainsi, il prit un bâton en bois dans sa main et alla devant la statue du Bouddha Sakyamuni en argile, puis il dirigea le bâton vers le Bouddha Sakyamuni en disant : « Bouddha Sakyamuni, je sais que vous ne dites pas n’importe quoi. » Il alla alors devant le Bouddha Amitabha et le pointa en disant : « Bouddha Amitabha, vous êtes très compatissant, vous ne l’auriez pas rapporté non plus au responsable des lamas. » Il alla alors devant le Bodhisattva Avalokiteshvara et dirigea le bâton vers le Bodhisattva en disant : « C’est sûrement vous qui l’avez dit, je ne peux pas ne pas vous frapper. » Il leva ainsi le bâton pour frapper. La statue du Bodhisattva Avalokiteshvara en argile utilisa soudainement la main droite pour protéger sa tête et dit : « Je n’ai rien dit, je n’ai rien dit. » Il entendit le Bodhisattva Avalokiteshvara dire « Je n’ai rien dit ». Il s’emporta encore plus et cria : « C’est sûrement vous qui l’avez dit, vous répliquez encore », tout en parlant et en frappant. Le Bodhisattva Avalokiteshvara s’envola soudain dans les airs, et le lama continua de diriger le bâton vers le Bodhisattva Avalokiteshvara dans les airs en disant : « Dépêchez-vous de descendre, si vous ne descendez pas, je ne pourrai pas ne pas vous frapper. » A ce moment-là, tous les lamas du monastère furent choqués d’apprendre cet incident, ils vinrent tous précipitamment et demandèrent sincèrement ce qui se passait devant les airs. Le Bodhisattva Avalokiteshvara leur dit alors pourquoi il avait été frappé. Tous les lamas demandèrent tous sincèrement le pardon au Bodhisattva Avalokiteshvara et le prièrent de descendre. Le Bodhisattva Avalokiteshvara dit à tout le monde : « Si vous m’écoutez, je descendrai. Sinon, je ne descendrai pas. » Les lamas demandèrent ainsi ce qu’Il voulait leur ordonner. Le Bodhisattva Avalokiteshvara dit : « Vous ne devez pas punir ce lama, mais vous devez quand même l’envoyer s’occuper de l'huile des lampes. Comme il aime grignoter, s’il n’y a pas d’huile pour être dérobée, il n'aura rien à grignoter. Si vous pouvez suivre mes instructions, je descendrai. » Tout le monde répondit sincèrement : « Nous suivrons certainement les instructions du Bodhisattva. » Le Bodhisattva Avalokiteshvara s’envola alors vers d’autres monastères de lamas. Jusqu’à nos jours, le socle du Bodhisattva Avalokiteshvara qui s’était envolé dans ce monastère existe toujours ; et une statue du Bodhisattva Avalokiteshvara en argile arrivée dans un autre monastère existe aussi toujours. Voyez comment est compatissant le Bodhisattva Avalokiteshvara.
Question : Maître, quels sont les mérites de la transmission du rite du Bodhisattva Avalokiteshvara aux onze têtes courroucées ?
Réponse : Le rite du Bodhisattva Avalokiteshvara aux onze têtes que j’ai transmis est un rite spécial du Bodhisattva Avalokiteshvara. Pour les êtres qui veulent récolter sans travailler, il a comme mérite d’éliminer au mieux tous les karmas négatifs et tous les désastres et d’atteindre la bouddhéité le plus tôt possible.
Question : Hayagriva est une incarnation courroucée de quel Bouddha ou Bodhisattva ?
Réponse : Hayagriva est une incarnation courroucée du Bodhisattva Avalokiteshvara aux mille bras et mille yeux, c’est-à-dire aussi une incarnation courroucée du Bouddha Amitabha.
Question : Yamantaka est une incarnation courroucée de quel Bouddha ou Bodhisattva ?
Réponse : Yamantaka est une incarnation courroucée du Bodhisattva Manjusri.
Question : Pour pratiquer le rite de Yamantaka, faut-il pratiquer d’abord le rite du Bodhisattva Manjusri, ensuite le rite de Yamantaka ?
Réponse : Oui.
Question : Pour la pratique du rite de Yamantaka, pourquoi faut-il pratiquer d’abord le rite du Bodhisattva Manjusri ?
Réponse : Manjusri est la racine de Yamantaka, Yamantaka est l’incarnation courroucée de Manjusri. En pratiquant d’abord le rite du Bodhisattva Manjusri, ensuite le rite de Yamantaka, la base aura un fondement et la voie sera créée, il sera plus facile d’atteindre la réalisation et sans danger. Si l’on pratique précipitamment un rite de dharmapala, mais en étant capable d’être fidèle et imperturbable, les inconvénients seront alors faibles. Par contre, si le pratiquant n’a pas un coeur unique, ou si sa tenue dans un sanctuaire n’est pas propre, ou si des offrandes sont manquantes, ou s’il est à l’encontre des principes du Dharma, les protecteurs de ce Dharmapala considèrent alors qu’il n’y a pas de respect ; ils peuvent faire en sorte que le pratiquant rencontre des accidents ou des faits malchanceux. Si l’on pratique d’abord bien le rite de Manjusri, on a déjà une relation étroite avec le yidam Yamantaka. Tous les protecteurs sont de la famille de Yamantaka ; ainsi, en pratiquant le rite de Yamantaka dans un second temps, même s’il y a quelques défauts dans la pratique, on n’aura pas de reproches des protecteurs.
Question : Le Bodhisattva Vajrapani est l’incarnation de quel Bouddha ou Bodhisattva ?
Réponse : Le Bodhisattva Vajrapani est l’incarnation courroucée du Bodhisattva Mahasthamaprapta. Le Bodhisattva Mahasthamaprapta émane du cœur du Bouddha Amitabha et est ainsi le corps d’émanation du Bouddha Amitabha.
Question : Quels sont les mérites de la pratique du rite du Bodhisattva Vajrapani ?
Réponse : Pratiquer le rite du Bodhisattva Vajrapani génère des mérites illimités et inconcevables. En bref, hormis le fait d’avoir du grand pouvoir et de vaincre tous les démons, cela permet d’éliminer tous les désastres causés par les quatre éléments (la terre, l’eau, le feu et l’air), et d’avoir tous les souhaits exaucés et réalisés. A la fin de la vie, on pourra atteindre directement la Terre Pure de l’Ouest. Cela est grâce au fait que le Bodhisattva Vajrapani dirige tous les dharmapalas, qu’il assiste le Bouddha Amitabha, et sauve tous les êtres.
Question : Tara Verte est l’incarnation de quel Bouddha ou Bodhisattva ?
Réponse : Tara Verte est le grand Bodhisattva émanant du Bouddha Amitabha, c'est en fait le Bodhisattva Avalokiteshvara de l’Océan du Sud.
Question : La pratique du rite de Tara Verte permet-elle de se réincarner dans la Terre Pure de l’Ouest ?
Réponse : Bien sûr, elle permet de se réincarner dans la Terre Pure de l’Ouest, car Tara Verte est le corps d’émanation du Bouddha Amitabha.
Question : Quels sont les mérites de la pratique du rite de Tara Verte ?
Réponse : La pratique du rite de Tara Verte a des mérites illimités et inconcevables. Elle est particulièrement efficace pour éviter les empoisonnements et les catastrophes. Les mérites de la pratique du rite de Tara Verte sont à peu près identiques à ceux de la pratique du rite du Bodhisattva Avalokiteshvara. Tous les souhaits qu’ils soient mondains ou supra-mondains seront exaucés et réalisés.
Question : Pourquoi tout le corps de Tara Verte est-il vert ?
Réponse : Tous les Bouddhas et Bodhisattvas ont cinq corps et cinq couleurs. Tara Verte est l’émanation du Bouddha Amitabha, et sa couleur est la même que celle du Bouddha Amoghasiddhi. Tout son corps est donc entièrement vert.
Question : Pour la position assise de Tara Verte, avec une jambe pliée et une jambe tendue, quel type de posture s’agit-il ?
Réponse : Ceci est la posture en demi-vajra. La plupart des Bouddhas et Bodhisattvas féminins ont la jambe gauche pliée et la jambe droite tendue, les Bouddhas et Bodhisattvas masculins ont la jambe droite pliée et la jambe gauche tendue. Mais il y a aussi des cas particuliers qui ne rentrent pas dans ces exemples.
Question : Le Bodhisattva Avalokiteshvara de l’Océan du Sud a un aspect féminin portant une capuche et une tenue blanche et Il a aussi un autre aspect vajra de Bouddha-Mère avec le corps entier en vert. Est-ce qu’il y a une différence de mérite ?
Réponse : Le premier aspect est lié à la tenue de la pratique de la voie au travers de la vie monastique, le second correspond à l’aspect de la pratique de la voie lorsque la bouddhéité est atteinte. Il n'y a pas de différence de mérite.
Question : Pour les pratiquants tantriques qui cultivent le rite du Bouddha Amitabha ou le rite du Bodhisattva Avalokiteshvara ou le rite du Bodhisattva Vajrapani ou le rite de Tara Verte, y a-t-il une différence de mérite ?
Réponse : Il n'y a pas de différence car ils sont tous les corps d’émanation du Bouddha Amitabha. Mais le Bodhisattva Avalokiteshvara symbolise la compassion, le Bodhisattva Vajrapani symbolise la férocité, Tara Verte symbolise la sagesse. Ce sont comme les branches et les feuilles d’un grand arbre, dont la racine est identique. Un rite équivaut à tous les rites, les mérites sont identiques.
Question : Combien de Bouddhas et de Bodhisattvas émanent-ils du Bouddha Amitabha ?
Réponse : Afin de sauver tous les êtres, les incarnations du Bouddha Amitabha sont illimitées et innombrables. En bref, des milliers ou des dizaines de milliers de Bouddhas ne s’éloignent pas du Bouddha Amitabha.
Question : Le Bouddha-Mère Cundi est l’émanation de quel Bouddha ?
Réponse : Le Bouddha-Mère Cundi est l'incarnation du Bouddha-Mère Adi. Pratiquer le rite du Bouddha-Mère Cundi a un grand mérite.
Question : Le Maître Kumarajiva est l’émanation de quel Bouddha ou Bodhisattva ?
Réponse : Le Maître Kumarajiva est l’émanation de l’esprit du Bouddha Amitabha, du corps de Vajrasattva, de la parole du Bodhisattva Manjusri, et il est aussi le corps d’émanation de l’union du corps, de la parole et de l’esprit de tous les Bouddhas et les Bodhisattvas.
Question : Le Maître Kumarajiva est originaire de quel pays ?
Réponse : Le Maître Kumarajiva naquit en Chine et grandit en Inde, c’était pour cela qu’il comprenait plusieurs langues.
Question : Puisque le Maître Kumarajiva est l’incarnation de tous les Bouddhas et les Bodhisattvas, a-t-il des pouvoirs surnaturels ?
Réponse : Bien sûr, il a des pouvoirs surnaturels. Je vais vous raconter une histoire à propos du Maître. Lorsque le Maître arriva en Chine pour traduire et répandre le Dharma, il avait une épouse, mais il n’autorisait pas ses disciples à en avoir. Par conséquent, tous les disciples interrogèrent le Maître : « Maître, vous pouvez avoir une épouse, pourquoi vous ne nous autorisez pas à en avoir ? » Le Maître répondit aux disciples : « Allez m’acheter un sachet d’aiguilles à broder et préparez-moi de l’eau pour me laver. » Les disciples exécutèrent les instructions du Maître. Le Maître dit à nouveau : « Donnez-moi un bol de vinaigre de riz. » Les disciples allèrent alors acheter un bol de vinaigre. Le Maître dit à nouveau : « Ouvrez le sachet d’aiguilles et mettez-les dans le vinaigre pour moi. » Le Maître avala alors le vinaigre avec les aiguilles bouchée par bouchée dans l’estomac, puis il alla se laver. Après s’être nettoyé, il fit sortir les aiguilles au travers des pores de la peau, pas une aiguille de plus ou de moins. Tous les disciples furent surpris et demandèrent au Maître quelle en était la raison. Le Maître dit à tous : « Si vous pouvez avaler des aiguilles, et les retirer en vous lavant, alors vous pourrez vous marier et avoir des enfants. Sinon, vous n’êtes pas autorisé à avoir une famille. » Ainsi, tous les disciples se regardèrent et restèrent sans voix.
Question : Le Maître Kumarajiva peut avaler des aiguilles et aussi les retirer en se lavant. Quelle en est la raison ?
Réponse : C'est le principe du Qigong tantrique.
Question : Quel est le statut du Saint empereur Guan (關聖帝君) dans le Bouddhisme ?
Réponse : Le Saint empereur Guan est un protecteur du Bouddhisme, la Chine étant sous sa responsabilité. Par conséquent, il est très important de vénérer le Saint empereur Guan.
Question : Quel est le mérite de vénérer le Saint empereur Guan ?
Réponse : Cela a le mérite d’éliminer tous les démons et tous les désastres. Les soldats qui vénèrent le Saint empereur Guan ont des mérites encore plus grands.
Question : Concernant la grandeur de l’aspiration à la Bodhicitta, quelle est la différence d’un point de vue de la réalisation spirituelle ?
Réponse : Si vous faîtes voeu d’atteindre la bouddhéité avant de sauver les êtres, vous atteindrez le niveau d’Arhat. Si vous faîtes voeu de sauver tous les êtres avant d’atteindre vous-même l’état de Bouddha, vous atteindrez l’état de Bodhisattva. Si vous faîtes vœu d’être vous-même un Bouddha, tous les êtres étant aussi des Bouddhas, à égalité, sans aucune différence entre soi et autrui, vous atteindrez l’état de Bouddha. Pour un pratiquant du Bouddhisme tantrique, qu’il soit dans la voie monastique ou non, il est essentiel de faire aspiration à la grande Bodhicitta.
Question : L’essentiel pour les pratiquants du Bouddhisme tantrique, qu’ils soient dans la voie monastique ou non, est l’aspiration à la Bodhicitta. Mais nous ne savons pas comment faire aspiration à la Bodhicitta pour que cela soit qualifié comme une aspiration à la grande Bodhicitta ?
Réponse : Les pratiquants du Bouddhisme tantrique doivent d'abord faire aspiration à la grande Bodhicitta et observer les préceptes tantriques car l’aspiration à la Bodhicitta est la cause et l’atteinte de la bouddhéité est l’effet. L’ampleur de la cause mène à l’ampleur de l’effet. La grande Bodhicitta d’un pratiquant du Bouddhisme tantrique correspond à l’aspiration au bonheur paisible et au bien des êtres, en considérant les êtres des dix directions comme soi-même, comme l’amour maternel envers ses enfants, en faisant vœu que tous les karmas et souffrances des êtres des dix directions soient supportés par soi-même, que tous ses mérites soient octroyés aux êtres des dix directions, que les êtres atteignent tous l’état de Bouddha alors qu’il entre dans les enfers pour supporter la souffrance à la place des êtres, en considérant que l’atteinte de la bouddhéité et l’entrée dans les enfers comme équivalentes, l’esprit, le Bouddha et les êtres, tous trois n’ayant aucune différence, tout étant pour les êtres et non pas pour soi-même. Les voeux du Bodhisattva Avalokiteshvara et du Bodhisattva Ksitigarbha sont ainsi. Si l’on peut faire ces vœux à l’identique, il s’agira de la grande Bodhicitta, compatible avec les vœux du Bodhisattva Avalokiteshvara, on est alors le Bodhisattva Avalokiteshvara, soit le Bouddha Amitabha, c’est-à-dire les Bouddhas des Dix Directions. Quant aux autres voeux, vous pouvez connaître le détail en lisant les dix grands vœux du Bodhisattva Samantabhadra.
Question : Les pratiquants du Bouddhisme tantrique qui prient pour les êtres afin que leurs désastres soient éliminés et que leur vie soit allongée, s’agit-il aussi de la grande Bodhicitta ?
Réponse : Pour tous les êtres appartenant aux mondes supérieurs (du cycle de samsara) et pour les membres de leur propre famille, on peut prier pour l’élimination des désastres et la prolongation de la longévité. Par contre, pour les êtres appartenant aux trois mondes inférieurs, on peut prier pour l’élimination des désastres, mais non pas pour la prolongation de la longévité. Par exemple, pour les êtres appartenant aux trois mondes inférieurs comme une vache, un cheval, un animal domestique ou un être en enfer, si l’on prie pour la prolongation de la longévité, cela signifie que l’on prolonge en fait leurs souffrances.
Question : Est-ce important pour un pratiquant bouddhiste d’observer les préceptes ?
Réponse : Bien sûr que cela est important. Les préceptes sont fondamentalement la base, si vous n’observez pas les préceptes, c’est comme si vous construisiez une maison sans bâtir de piliers. En construisant une maison dans les airs, elle ne sera au bout du compte pas achevée.
Question : Y a-t-il une différence entre l’observance des préceptes du Bouddhisme exotérique et celle des préceptes du Bouddhisme ésotérique ?
Réponse : L’observance des préceptes du Bouddhisme exotérique s’arrête à la fin de la vie. L’observance des préceptes du Bouddhisme ésotérique ne s’arrêtera jamais ; tant qu’il y aura des êtres, on fera serment de ne jamais enfreindre les préceptes. La plupart des gens qui voient les pratiquants du Tantrisme porter des vêtements en cuir, manger de la viande et boire du vin, pensent toujours que ces pratiquants du Bouddhisme ésotérique ont une vie très joyeuse, mais ils ne savent pas que l’esprit des pratiquants du Bouddhisme ésotérique souffre plus que quiconque.
Question : Comment doit-on observer les préceptes dans le Bouddhisme ésotérique pour ne pas les enfreindre ?
Réponse : Il y a beaucoup de préceptes tantriques et il suffit d’être un peu négligeant pour les enfreindre facilement. En bref, le corps, la parole et l’esprit des pratiquants du Bouddhisme tantrique ne doivent faire aucun mal, mais faire tous types de bien, en n’ayant que des pensées et des actes bienveillants sans une pensée ou un acte malveillant, en n’ayant que des pensées et des actes pour le Bouddha et les êtres sans une pensée ou un acte pour soi-même ; cela correspond à l’observance des préceptes. Si aucune pensée ne surgit, sans aucun attachement entre la pensée et la non-pensée, entre la pratique et la non-pratique, entre la réalisation et la non-réalisation, cela correspond à la vraie observance des préceptes tantriques.
Question : Pour les pratiquants du Bouddhisme ésotérique, existe-il une différence de grandeur sur l’observance des préceptes ?
Réponse : Dans le Bouddhisme ésotérique, il y a des différences entre les préceptes d’Arhat, les préceptes de Bodhisattva et les préceptes de Bouddha du grand Bouddhisme ésotérique. Si l’on a une petite aspiration, c’est-à-dire qu’à partir du jour où j’observe les préceptes jusqu’à la fin de ma vie, en faisant serment de ne jamais enfreindre les préceptes, cela correspond aux préceptes d’Arhat. Si l’on a une grande aspiration, en observant les préceptes pour sauver tous les êtres, c’est-à-dire qu’à partir du jour où j’observe les préceptes jusqu’au moment où je deviendrai un Bodhisattva, en n’enfreignant pas les préceptes, cela correspond aux préceptes de Bodhisattva. Si l’on a la plus grande aspiration, c’est-à-dire qu’à partir du jour où j’observe les préceptes et tant qu’il y aura des êtres des dix directions, j’observerai toujours sans cesse les préceptes, cela correspond aux préceptes suprêmes de Bouddha du grand Bouddhisme ésotérique. La grandeur des préceptes est déterminée par la grandeur de l’aspiration.
Question : Parmi les offrandes du Bouddhisme tantrique, on utilise des conques pour faire offrande aux Bouddhas, quelle en est la raison ?
Réponse : A l’époque du Bouddha Sakyamuni, lorsqu’il y avait des gens qui priaient pour la bonne chance et le bonheur, Bouddha Sakyamuni leur donnait toujours une conque bénie. Faire une offrande de conques aux Bouddhas permet d’avoir le mérite de la bonne chance et du bonheur pour tout.
Question : Pour faire des offrandes aux Bouddhas et Bodhisattvas, les offrandes doivent-elles être abondantes pour générer de grands mérites ?
Réponse : Les Bouddhas et les Bodhisattvas sauvent tous les êtres avec compassion, la quantité d’offrandes n’a pas d’impact. Mais pour ce qui concerne les offrandes aux Dharmapalas, cela doit suivre des règles rituelles pour que les mérites soient grands.
Question : S’abstenir de viande et de vin fait partie des grands préceptes du Bouddhisme exotérique, alors que dans le Bouddhisme ésotérique, la viande et le vin peuvent être utilisés comme offrandes pour des Bouddhas ; de plus, beaucoup de pratiquants ne sont pas végétariens, quelle en est la raison ?
Réponse : Le coeur des êtres et celui des Bouddhas, en raison de la différence entre la pureté et la saleté, voient ainsi toute chose comme différente. Prenons l’exemple du coeur des êtres humains qui voit le vin comme du vin ; si c’est le coeur des asuras qui voit le vin, alors ce vin est considéré comme un objet de combat tel un sabre, une lance, une épée, etc. Si c’est le coeur des preta (esprits affamés) qui voit le vin, alors ce vin est considéré comme un feu vif. Si c’est le coeur des Bouddhas qui voit le vin, alors ce vin est considéré comme un grand nectar pour sauver tous les êtres. Tout comme la nourriture, si on la mange par le haut, elle est considérée comme un met délicieux et pur ; si elle est évacuée par le bas, elle est considérée comme un déchet sale. Cela est dû au coeur des êtres ordinaires qui voit la différence entre la pureté et la saleté. « Autrefois, il y avait deux frères au Tibet ; le frère aîné était riche et apprenait le Bouddhisme exotérique, le frère cadet était pauvre et apprenait le Bouddhisme ésotérique. Lors du nouvel an, le frère aîné empilait d'innombrables trésors pour offrir aux Bouddhas et il se vantait devant les gens en disant : « Pour les offrandes de cette année, personne ne peut en faire plus que moi. » Par contre, le frère cadet n'avait rien à préparer. La veille du nouvel an, il prenait de l'urine et des excréments comme offrandes aux Bouddhas et pria en disant : « Tous les Bouddhas sont indifférents. A cause de ma pauvreté, je n’ai pas de moyens pour préparer des offrandes et je ne peux utiliser que cela pour exprimer mon respect. » Tous les Bouddhas et Bodhisattvas lui firent des compliments simultanément comme à un fils de Bouddha dans les cieux. Après avoir entendu cela, l’aîné sut alors que son frère cadet avait déjà atteint l’état de Bouddha, il avait ainsi un grand sentiment de honte. » Considérer le vin comme une offrande dans le Bouddhisme ésotérique fait souvent l’objet de railleries dans le Bouddhisme exotérique, car ce dernier considère le vin seulement comme un produit qui nous met hors de contrôle, et pas comme le grand nectar en tant qu’offrande à tous les Bouddhas et les Dharmapalas. Quant à la viande, bien qu’on la mange, au fond de l’esprit, ce n’est pas de la viande, car pour les Bouddhas et les Bodhisattvas, en buvant du vin et en mangeant de la viande, leur esprit est toujours pur. Si l’on dit que manger de la viande est un crime, peut-on demander si les végétariens sont capables de ne pas manger ni de boire ? Puisque l’on a besoin de manger et de boire, alors même pour un grain de riz, non seulement cela provient de l’effort des hommes et des animaux, mais cela cause la mort d’êtres innombrables qui se trouvent dans les champs ; et même pour une gorgée d’eau, il y a aussi, l’on ne sait pas combien d’êtres microscopiques, et de plus, il faut passer par de nombreux efforts pénibles des hommes avant que cela n’arrive dans la bouche. Je récolte sans travailler et profite tranquillement de leurs fruits, n’est-ce pas une grande faute ! Nous vivons dans ce monde rempli de crimes avec ce corps matériel, personne ne peut éviter des karmas. Ainsi, pour les pratiquants bouddhistes, manger de la viande est un crime, il faut avoir souvent un sentiment de honte ; manger végétarien est aussi un crime, il faut aussi avoir souvent un sentiment de honte. Si un végétarien garde dans son esprit : « Moi, je mange végétarien, je ne commets pas de crime alors que vous, vous mangez de la viande, vous commettez un crime », il a alors des karmas négatifs innombrables, qui sont cachés dans cet esprit d’arrogance. Cependant, là où il faut faire très attention pour les pratiquants du Bouddhisme tantrique, c’est que l’on peut faire une offrande de vin, mais sans être autorisé à en boire. Si l’on doit vraiment boire du vin, il faut alors juste en boire une gorgée et le visualiser comme du nectar. Si l’on a déjà atteint la bouddhéité, comme mon Maître, le Patriarche Bei Ya Da Lai, qui buvait souvent beaucoup, mais qui ne s’enivrait pas tandis que les gens autour de lui s’enivraient tous, ceci est une autre affaire. Manger de la viande est autorisé, mais cela n’est pas autorisé si l’on tue pour son propre désir de manger, ou si l’on demande de tuer. Si un être humain a déjà atteint l’état de Bouddha, qu’il puisse tuer des êtres et les ressusciter, ou qu’il puisse ressembler à Padmasambhava qui sauve des êtres malveillants en les tuant, ou en tuant un mari et en prenant sa femme, puis en envoyant des âmes de défunts jusqu’à la Terre Pure de Grande félicité de l’Ouest en un claquement de doigts, ceci est une autre affaire. Sinon, si l’on tue pour soi-même (même s’il s’agit d’un pou, on ne peut pas non plus l’écraser), ou si l’on fait une offrande de choses impures aux Bouddhas, ou si l’on boit excessivement, ou si l’on tue pour manger, on enfreint alors le grand précepte fondamental du Bouddhisme ésotérique et l’on descendra dans les enfers après la mort. Pour ces principes subtils, on ne peut pas ne pas bien réfléchir et comprendre.
Question : Concernant les offrandes dans le Bouddhisme tantrique, comment doit-on faire une offrande pour avoir le plus grand mérite ? Veuillez bien faire un bref discours.
Réponse : Dans le Bouddhisme tantrique, on va du moins profond au plus profond, du plus petit au plus grand, cela peut être divisé en quatre parties, il y a donc beaucoup d’offrandes. Dans le petit Tantrisme, on considère des sanctuaires solennels et de beaux objets précieux comme offrandes, car les sanctuaires solennels et les beaux objets précieux peuvent souvent générer pour les pratiquants un sentiment de joie, un esprit de foi profonde, un esprit fervent de diligence, et également pour les autres personnes qui voient ou qui entendent un sentiment de respect, un esprit d’appréciation, la foi dans le Bouddhisme ésotérique ; par conséquent, les mérites sont aussi très grands. Quant aux offrandes du grand Tantrisme, qu’il n’y ait pas de sanctuaires solennels ni de beaux objets précieux, ou qu’il y ait des sanctuaires solennels et de beaux objets précieux (tant mieux), les offrandes peuvent être divisées en trois types :
- Considérer les cinq éléments des dix directions, la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace, comme des offrandes, cela correspond à l’offrande externe.
- Considérer son propre corps, sa vie, son épouse, ses enfants, sa famille, tous ses trésors, ainsi que le corps, la vie, les trésors, tout autre objet de tous les êtres comme des offrandes, cela correspond à l’offrande interne.
- Exercer la piété filiale envers les parents, respecter les maîtres, avoir la foi dans le Dharma tantrique sans douter, pratiquer diligemment et avec ferveur sans être fatigué ni dégoûté, pratiquer les Six Paramitas, sauver les êtres de manière égale, observer les préceptes tantriques sans jamais les enfreindre, ne pas oublier la Bodhicitta à aucun moment, accepter de subir la souffrance des êtres à leur place, dédier tous les mérites aux êtres ; considérer tout cela comme des offrandes correspond à l’offrande du cœur. Parmi toutes les offrandes, l’offrande du cœur est du plus haut niveau.
Dans le Bouddhisme ésotérique suprême, je suis un Bouddha, le Bouddha c'est moi ; l’esprit est un Bouddha, le Bouddha est un esprit ; l’être et le Dharma sont tous la vacuité, l'état d'esprit étant calme, l’esprit réel étant à l’origine pur, tous les phénomènes étant ainsi depuis toujours. Qu’il y ait des sanctuaires et des offrandes, c’est bien ; qu’il n’y ait pas de sanctuaires ni d’offrandes, c’est bien aussi, car pour les petits dharmas, les rites sont nombreux et complexes ; plus les dharmas sont grands, plus les rites sont simples. Si l’on évoque les dates des offrandes, chaque 8ème jour du calendrier lunaire correspond au jour de célébration de tous les Bouddhas Bodhisattvas Dharmapalas masculins qui sauvent les êtres, les hommes peuvent faire une offrande de n’importe quel objet ce jour-là, le mérite sera le plus grand. Chaque 15ème jour du calendrier lunaire correspond au jour de célébration de tous les Bouddhas Bodhisattvas Dharmapalas masculins et féminins, les hommes et les femmes peuvent faire une offrande de n’importe quel objet ce jour-là, le mérite sera le plus grand. Chaque 25ème jour du calendrier lunaire correspond au jour de célébration de tous les Bouddhas Bodhisattvas Dharmapalas féminins, les femmes peuvent faire une offrande de n’importe quel objet ce jour-là, le mérite sera le plus grand. Hormis ces trois jours, que ce soit les hommes ou les femmes, faire des offrandes a aussi des mérites très grands.
Question : Combien de types de grands rites de transmission dans le Bouddhisme ésotérique y a-t-il ? Comment sont les mérites des transmissions ? Y a-t-il des restrictions sur les personnes qui participent aux transmissions ? Veuillez bien faire un bref discours.
Réponse : Il y a beaucoup de rites de transmissions. En bref, les transmissions peuvent être divisées en grande transmission, en transmission orale des discours du Dharma, en transmission de visualisation de statues, en transmission de liens noués ; mais les mérites des différentes transmissions sont identiques et sans différences. Le mérite des transmissions est grand et inconcevable. Pour pratiquer des rites tantriques, si l’on n’a pas reçu de transmission du Maître, on ne peut pas entrer ni pratiquer dans le sanctuaire. Cela ressemble au fait de désigner un prince comme prince héritier dans un pays d’antan, c’est-à-dire qu’il succèdera au roi sur le trône par la suite. Sur le mérite des transmissions dans le Bouddhisme ésotérique, on fait en sorte qu’un être ordinaire soit promu au niveau d’un enfant du Bouddha en un instant, en transmettant le pouvoir du Dharma à cet enfant du Bouddha, son corps, sa parole et son esprit se transformant en ceux du Bouddha après la transmission. Même si l’on n’a pas atteint réellement la bouddhéité, on l’a atteinte théoriquement, c’est-à-dire que l’on devient un héritier du Bouddha, tout comme un prince qui est l’héritier du roi. Tous les Bouddhas et les Bodhisattvas sauvent les êtres avec compassion, quiconque peut donc participer à des transmissions sans trop de restrictions, hormis certaines transmissions spécifiques. En revanche, pour des transmissions de Dharmapalas, comme les vœux de chaque Dharmapala sont différents, on ne peut pas y participer de manière ordinaire, des restrictions spécifiques sont absolument nécessaires.
Question : Si un enfant participe à une grande cérémonie de la transmission et s’il dérange en criant ou en pleurant, est-ce qu’il fait obstacle à ce lieu de Dharma pur ?
Réponse : Il n’y a pas de problème. Avec des enfants qui pleurent, des oiseaux qui chantent, des chiens qui aboient, ce sont tous des phénomènes normaux des êtres, les Bouddhas ne font pas de différenciation.
Question : Y a-t-il un lien entre l’état de réalisation et le lieu de pratique spirituelle, qu’il soit favorable ou défavorable ?
Réponse : Bien sûr qu'il y a un lien. Par exemple, le mont Putuo est le lieu d’atteinte de la bouddhéité du Bodhisattva Avalokiteshvara. Les monts Wutai (mont des cinq terrasses), Emei (mont des beaux sourcils), Jiuhua (mont des neuf merveilles) sont les endroits où les grands Bodhisattvas Manjusri, Samantabhadra, Ksitigarbha ont atteint la bouddhéité. En pratiquant le Dharma dans ces endroits célèbres, on reçoit bien sûr la bénédiction des Bouddhas, facilitant l’atteinte de la réalisation. Mais pour les grands pratiquants tantriques, ils ne font pas attention au lieu qui peut être favorable ou défavorable. Je suis un Bouddha, le Bouddha, c’est moi. Partout, ce sont les Terres Pures du Bouddha, sans aucune différence.
Question : Il est dit que lorsque les pratiquants du Bouddhisme ésotérique pratiquent le rite d’une certaine déité, il est préférable d’utiliser un certain type de rosaire, ce dire est-il vrai ?
Réponse : Selon la théorie du Bouddhisme ésotérique, pratiquer le rite d’une certaine déité nécessite l’utilisation de certains types de rosaires. Par exemple, pour le rite du Bodhisattva Avalokiteshvara, on utilise des rosaires en cristaux ou en graines de Bodhi ; pour pratiquer le rite du Bouddha de la longévité, on utilise des rosaires en corail ; pour pratiquer des rites de Dhamapalas, on utilise des rosaires en graines de Bodhi vajra (rudraksha) ; le mérite est le plus grand. Mais il y a tellement de voies, les différents types de rosaires utilisés sont donc aussi très nombreux. Le mieux est d’avoir un rosaire de graine de Bodhi en œil de phénix, il peut être utilisé pour pratiquer tous les rites, le mérite est le plus grand.
Question : Les tourments des êtres ordinaires sont tellement nombreux, leur esprit pouvant être difficilement purifié, comment faut-il y remédier ? Veuillez bien nous faire un discours.
Réponse : Dans la pratique du Bouddhisme exotérique, on craint les tourments ; mais dans la pratique du Bouddhisme ésotérique, on ne craint pas les tourments, plus les tourments sont nombreux, mieux c’est. Comme un grand arbre, plus il y a de branches, de feuilles et de fleurs, plus les fruits sont gros. Si les branches et les feuilles flétrissent, l’arbre meurt. Le principe reste donc le même, si les tourments flétrissent, il est difficile d’avoir des fruits.
Question : Lorsqu’un pratiquant novice récite des mantras, son cœur ressemble au galop d’un cheval sauvage, et peut être difficilement purifié, comment faut-il pratiquer pour pouvoir progresser ?
Réponse : Là où va l’esprit, l’âme y est. Au début, il faut se focaliser en permanence sur le coeur, et penser de manière très claire à tous les mots, syllabe par syllabe. Votre coeur se situe au milieu de vos deux poitrines.
Question : Lorsque je récite des mantras seul et visualise que je récite pour tous les êtres, le mérite est-il très grand en visualisant ainsi ?
Réponse : Lorsqu’une personne récite des mantras toute seule et visualise qu’elle récite pour tous les êtres, le mérite est très grand. Ceci correspond au principe du Bouddhisme ésotérique, en raison de la grandeur de la Bodhicitta.
Question : Y a-t-il une différence de mérites entre le mantra énoncé par la main en tournant un moulin à prières et le mantra récité par voie orale ?
Réponse : Lorsqu’on utilise la main pour tourner un moulin à prières, on visualise qu’on s’est transformé en un Yidam ; les mérites sont alors identiques à ceux issus de récitation des mantras par voie orale, sans différence. Pour les habitants du Tibet et du Xikang, si une personne n’a pas encore tourné un moulin à prières avec la main à plus de 40 ans, on va lui en offrir un de suite ; car après 40 ans, la vie diminue précipitamment, cela a pour signification de convaincre la personne de pratiquer à temps.
Question : Les personnes qui récitent des mantras ont-elles souvent des dharmapalas qui les protègent ?
Réponse : Pour un fidèle bouddhiste, il lui suffit d’apprendre une syllabe "Ah" pour avoir d’innombrables dhamapalas qui le protègent, d’autant plus si l’on récite des mantras. Le pratiquant du Bouddhisme ésotérique qui récite des mantras conformément au dharma peut avoir d’innombrables déités vertueuses, des déités protectrices du dharma, des dharmapalas pour le suivre et le protéger à ses côtés, sans en être séparés, comme si ses propres yeux sont protégés. Même s’il récite des mantras avec un esprit distrait, le pratiquant a aussi d’innombrables dharmapalas et leur famille qui le suivent et le protègent matin et soir pour ne pas permettre au roi des démons de lui faire du mal. Ce sont seulement les pratiquants qui n’ont pas un niveau suffisamment élevé qui ne le savent pas.
Question : Réciter le nom des Bouddhas ou des mantras dans un endroit impur, est-ce un blasphème contre les Bouddhas ?
Réponse : L’esprit des êtres distingue le pur de l’impur. Les Bouddhas n’ont pas l’esprit de différenciation entre l’impureté et la pureté. Celui qui a une petite aspiration fait une distinction entre le pur et l’impur ; celui qui a une grande aspiration ne fait pas de distinction entre le pur et l’impur. Cependant, pour les mantras de dharmapalas, en raison de la différence de leurs vœux, il y a beaucoup de restrictions ; cela ne doit pas être négligé.
Question : Lorsqu’on se lève le matin et qu’on n’est pas propre sans avoir encore lavé la bouche ni les mains, peut-on quand même se prosterner devant les Bouddhas ou réciter des mantras ?
Réponse : C’est le même principe qu’à la réponse précédente ; citer un seul exemple permet de comprendre tout le reste. En bref, pour un pratiquant du Bouddhisme tantrique, ce qui est le plus important, c’est que le Bouddha n’est pas éloigné de son esprit, son esprit n’étant pas éloigné du Bouddha, qu’il soit debout, assis, allongé ou même en train de marcher, et qu’il ne faut pas oublier un instant la Bodhicitta.
Question : Il y a une personne qui a entendu son ami dire que pour les pratiquants du Bouddhisme tantrique, quel que soit le mantra qu’ils récitent, ils ne peuvent le réciter qu’après avoir reçu la transmission et l’initiation du Guru en personne. Sinon, cela est considéré comme du vol de Dharma ; non seulement il n’y a pas de mérite, mais c’est une faute. Quelle en est la raison ? Veuillez bien faire un discours.
Réponse : Dès lors qu’un pratiquant récite des mantras après avoir reçu la transmission du maître, cela a de grands mérites. Si l’on récite des mantras sans avoir reçu la transmission du maître, les mérites sont plutôt faibles. La différence repose uniquement sur la grandeur des mérites. Dans aucun sutra, il n’est évoqué le crime lié au vol de Dharma, car tous les Bouddhas des Dix Directions sauvent les êtres. En outre, les mantras transmis par le maître peuvent être transmis par le pratiquant à d’autres personnes. Les mantras qui n’ont pas été transmis par le maître ne peuvent être récités ou cultivés que par soi-même et ne peuvent pas être transmis aux autres. Si l’on fait croire qu’on a reçu la transmission du maître pour diffuser aux autres, on commettra alors le crime lié au mensonge. Si un pratiquant souhaite réciter le mantra d’un Bouddha, mais s’il est affecté de ne pas pouvoir recevoir la transmission d’un maître, il peut alors vénérer une statue de tel Bouddha dans le sanctuaire, faire des offrandes et se prosterner devant ce Bouddha ; après s’être confessé, il peut implorer aussitôt ce Bouddha de lui transmettre son mantra, en récitant trois fois tout seul, et en visualisant aussi son Yidam en train de lui faire directement la transmission, tous les mérites lui étant attribués. En faisant ainsi, le mantra obtenu sans passer par un maître et le mantra transmis par un maître ont le même mérite, mais on ne peut que pratiquer soi-même et l’on ne peut toujours pas faire la transmission aux autres.
Question : Pour les mantras qui sont transmis par le maître, s’il y a des pratiquants qui font voeu de les réciter, peuvent-ils aussi les transmettre ?
Réponse : Vous pouvez transmettre tous les mantras ordinaires, mais pour les dharmas spéciaux, je crains que vous ne puissiez pas les transmettre. Il y a aussi des dharmas très particuliers, et il suffit qu’on en parle pour perdre la vérité du Bouddhisme tantrique et ne pas atteindre ainsi l’état de Bouddha.
Question : Quel sont les mérites de prononcer le nom d’un Bouddha et de réciter un mantra ?
Réponse : Il y a des mérites illimités et inconcevables de prononcer le nom d’un Bouddha ou de réciter un mantra. L’accumulation des karmas issus du corps, de la parole et de l’esprit depuis d’innombrables kalpas passés ressemble à un vêtement très sale pour les êtres. Le fait de prononcer le nom d’un Bouddha, de réciter des mantras ou de faire des offrandes, de se prosterner, de se confesser, etc. est comme l’utilisation du savon pour laver les souillures du vêtement ; il suffit de le nettoyer tous les jours, ce vêtement pourra naturellement être propre. Par conséquent, le mérite d’invoquer le nom d’un Bouddha ou de réciter un mantra correspond au nettoyage des trois karmas du corps, de la parole et de l’esprit ; peu à peu, les trois types de karmas seront purifiés et l’on pourra atteindre l’état de Bouddha.
Question : Quel est le sens du mantra des Quatre Prises de Refuge ? Veuillez bien expliquer.
Réponse : La simple explication est que l’on prend refuge dans le Guru, le Bouddha, le Dharma et le Sangha, c’est-à-dire que l’on prend refuge dans les Quatre Joyaux.
Question : Quel est le mérite du mantra des Quatre Prises de Refuge ? Veuillez bien faire un discours.
Réponse : Le mantra des Quatre Prises de Refuge est le grand mantra de base pour les pratiquants du Bouddhisme tantrique, il a des mérites illimités et inconcevables. Je vais vous relater une histoire : « Autrefois, il y avait un croyant bouddhiste au Tibet. Il récitait souvent ce mantra. Parmi les gens qui vivaient avec lui, il y en avait beaucoup qui ne croyaient pas au Bouddhisme et qui discutaient en secret pour tenter de le nuire. Mais selon la loi tibétaine, commettre un homicide est un grand crime. Ils débattaient ainsi d’un moyen de nuire secrètement. A ce moment-là, il y avait une tigresse qui allait donner naissance à un petit tigre dans une montagne. La grotte du tigre se trouvait dans une falaise que les hommes ne pouvaient pas atteindre. Il y avait un vieil arbre au-dessus de la grotte, dont les racines poussaient dans le rocher et le tronc était incliné vers l’extérieur ; si l’on montait sur l’arbre, on pouvait voir la grotte du tigre. Un jour, les non croyants vinrent inviter ce croyant bouddhiste en disant : « Il y a une grande tigresse quelque part qui est en train de donner naissance à un petit tigre. Nous l’avons tous vue, et vous aussi, allez la voir. » Celui-ci ne savait pas que c’était un piège, il y alla avec joie avec eux ensemble. En fait, les non croyants avaient déjà scié le tronc profondément et il suffisait de monter sur l’arbre pour briser le tronc. Ils arrivèrent ensemble devant l’arbre et encouragaient le croyant bouddhiste de grimper sur l’arbre pour voir la tigresse. Une fois cette personne montée sur l’arbre, à cause de son poids, le tronc scié se brisa soudainement et tomba avec l’homme dans la grotte du tigre. A ce moment-là, la tigresse était sortie de la grotte pour aller chasser, seul le petit tigre s’y trouvait. Le croyant pensait qu’il était déjà dans la tanière de la tigresse sans aucun moyen de fuir des quatre côtés de la falaise, et qu’il ne pouvait qu’attendre que la tigresse revînt pour le dévorer ; il se concentra alors à réciter le mantra des Quatre Prises de Refuge. Soudain, comme une rafale de vent, la tigresse rentra dans la grotte avec un animal tenu dans sa bouche. Le croyant eut encore plus peur, il ferma les yeux pour se laisser dévorer. Quand la tigresse le vit pour la première fois, elle exprima de la férocité comme pour dévorer les gens. Puis au bout d’un instant, sa férocité se réduisit et elle donna ce qu’elle avait chassé pour nourrir le petit tigre. Le lendemain, la tigresse sortit de nouveau de la grotte pour aller chasser ; l’homme regarda la tigresse qui semblait moins féroce par rapport à la veille. Il continuait de réciter le mantra et pensait au fond de lui : « Hier, aujourd’hui, la tigresse ne m’a pas dévoré parce qu’elle a pu chasser, ce sera sûrement le jour où elle n’aura pas chassé qu’elle viendra me dévorer. » Le troisième jour, la tigresse rentra de nouveau dans la grotte après la chasse ; après avoir mangé et pour le reste de sa chasse, elle lui donna à manger un morceau avec un coup de pied ; désormais l'homme et la tigresse devenaient progressivement familiers. Les quatrième et cinquième jours, elle lui donna encore à manger de la viande, il ne mourrait donc pas de faim. Un jour, la tigresse dût sortir de nouveau pour aller chasser et elle s'allongea à côté de lui et le frappa doucement avec sa queue. La tigresse voulait le faire monter sur son dos, il comprenait sur le moment les intentions de la tigresse et montait alors sur son dos. Il tenait les poils avec ses deux mains ; en poussant un feulement, la tigresse le fit sortir de la grotte, et il rentra sain et sauf chez lui. En le voyant soudainement rentrer chez lui, les non croyants furent très surpris. L’homme raconta à tous ce qui s’était passé ; ainsi, ceux qui n’avaient pas foi dans le Bouddhisme croyaient désormais beaucoup en Bouddha. »
Question : Quels sont les mérites de réciter le mantra coeur du Bodhisattva Avalokiteshvara (mantra des Six Syllabes) ?
Réponse : Le mantra des Six Syllabes est l’empreinte subtile du coeur du Bodhisattva Avalokiteshvara. Il a des mérites illimités et inconcevables et fait l’objet de louanges par tous les Bouddhas des Dix Directions. Si l’on écrit le mantra des Six Syllabes, c’est comme si l’on écrit le Tripitaka, le trésor du Dharma ; si l’on récite le mantra des Six Syllabes, les karmas des trois vies seront purifiés, et l’on sera libéré du cycle de vie et de mort, en atteignant l’état de Bouddha. On peut par ailleurs briser l’ignorance, réveiller la sagesse, vaincre les démons, guérir des maladies, accroître la richesse pour sauver les pauvres, éliminer les catastrophes et prolonger la longévité, sauver des centaines et des milliers de souffrances, éliminer l'avidité, la colère et l’ignorance, obstruer le chemin de la réincarnation ; les générations des familles pourront être sauvées, même les vers dans le ventre et les intestins pouvant aussi atteindre la réalisation ; de plus, l’on pourra acquérir des voies de dharma infinies liées à la méditation, avoir tous les jours les mérites des Six Paramitas, être protégé par tous les dharmapalas et les huit catégories de déités protectrices du dharma, se réincarner vers telle Terre de Bouddha selon les voeux. Non seulement il y a des mérites en écrivant ce mantra, en le récitant et en le visualisant, mais il suffit que le mantra soit porté sur le corps, qu’il touche la main, qu’il soit entendu, qu’il soit vu, ou qu’il soit caché chez soi, écrit sur la porte, accroché sur un drapeau, qu’on se mette en contact avec cette saveur du dharma, tout être peut gagner la cause de la délivrance du cycle de vie et de mort, et obtenir aussi la vertu d’atteindre le fruit de la voie de Bodhi. Si quelque chose de fâcheux arrive, la malchance se transforme en chance. Pour tous ceux qui n’ont pas atteint la bouddhéité, s’ils prient pour obtenir la longévité, pour avoir un enfant, pour la bonne fortune, pour le pouvoir, pour éliminer tous les désastres et les dangers liés aux cinq éléments (la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace), pour acquérir tout ce qu’ils implorent, cela sera comme le chintamani, une pierre précieuse qui accomplira tous les souhaits de chacun. En bref, sur les mérites du mantra des Six Syllabes, même si l’on en parlait avec la sagesse du Bouddha, on aurait du mal à tout exposer au bout d’un kalpa ; si l’on en parlait selon les mérites enregistrés dans les Sutras actuels, il faudrait aussi trois ans pour terminer d’en parler.
[ Remarques de l’auteur de la transcription : selon le résumé du Sutra Kangyur du Tibet, il y a dix types de mérites du mantra des Six Syllabes : (1) Eliminer toutes les nuisances des fantômes et des démons. (2) Eliminer toutes les maladies liées au froid, à la chaleur, au mental, etc. (3) Epargner toutes les souffrances issues de l’eau, du feu, des guerres, etc. (4) Obtenir tous types de bonheur, de longévité et de liberté. (5) Supprimer tous les tourments fondamentaux liés à l’avidité, à la colère, à l’ignorance, à l’arrogance, au doute. (6) Eliminer tous les maux liés à la violation des préceptes. (7) Éliminer tous les obstacles et atteindre les Dix Terres et les Cinq Voies. (8) Après avoir récité cent mille fois, on peut fermer la porte des trois voies inférieures. (9) Après avoir récité un million de fois, on peut sauver les êtres des six états d’existence. (10) Après avoir récité plus de dix millions de fois, on peut obtenir certainement le fruit de la Bodhi et atteindre l’état de Bouddha sans nul doute. ]
Question : Le mantra des Six Syllabes est composé de six syllabes, pourquoi le Maître transmet-il ce mantra avec sept syllabes ?
Réponse : Le mantra que j’ai transmis a une syllabe de plus, ce qui correspond à l’empreinte de cœur du Bodhisattva Avalokiteshvara. Avec cette syllabe de plus, les mérites sont encore plus grands.
Question : Y a-t-il une différence entre les mérites du mantra de la Grande Compassion et ceux du mantra des Six Syllabes ?
Réponse : Il n’y a pas de différence. Le mantra de la Grande Compassion est le mantra long du Bodhisattva Avalokiteshvara, le mantra des Six Syllabes est le mantra cœur du Bodhisattva Avalokiteshvara. Le mantra long signifie qu’il y a beaucoup de louanges pour invoquer le Bodhisattva Avalokiteshvara de sauver tous les êtres. Par exemple, lorsque vous vous adressez à un haut fonctionnaire, en lui faisant beaucoup de compliments avant de faire votre requête, cela correspond au mantra long. Adresser une requête dès que l’on parle, cela correspond au mantra court. Mais le but de la demande reste le même. Les êtres ordinaires doivent donner suffisamment d’arguments afin d’obtenir une autorisation, tandis que le Bodhisattva Avalokiteshvara n’a pas l’esprit de différenciation, le fait d’énoncer plus ou moins de paroles de requêtes peut avoir la même concordance avec Lui. Ce qui est le plus important, c’est ce en quoi je crois, je suis le Bodhisattva Avalokiteshvara, le Bodhisattva Avalokiteshvara est moi-même ; ceci est alors la vraie pratique du Bodhisattva Avalokiteshvara.
Question : Quels sont les mérites de réciter le mantra de Ushnisha Sitatapatra (Bouddha-Mère avec une ombrelle blanche) ?
Réponse : Pratiquer le rite d’Ushnisha Sitatapatra peut avoir de grands mérites puissants illimités et inconcevables. Lorsqu’on rencontre des ennemis, ces derniers peuvent s’effrayer tous seuls et se retirer ; les démons peuvent être maîtrisés, et on peut détruire tous types de jurons. A moins qu’un pratiquant ne soit arrivé au terme de sa vie, il ne mourra pas jeune et n’aura jamais d’accident mortel. En outre, il pourra éviter toutes sortes de désastres comme les catastrophes liées aux cinq éléments (la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace), la guerre, les étoiles maléfiques, la famine, l’emprisonnement, et aussi toutes sortes de maladies comme la folie, l’empoisonnement, les pertes de mémoire, et également 1084 types de catastrophes. Si l’on fait des cauchemars nocturnes, si l’on entend et voit des fantômes malveillants, tout cela pourra aussi disparaître. Tous les souhaits seront réalisés. Celui qui pratique ce rite ou qui récite ce mantra acquiert souvent la protection joyeuse des déités. Si l’on écrit ce mantra, le récite ou le vénère, les mérites sont identiques. Si l’on fait vœu d’accéder à la Terre Pure de l’Ouest, on ne tombera pas dans les six états d’existence après la mort et on se réincarnera directement dans la Terre Pure. Par ailleurs, dans le Sutra Surangama【楞嚴經】, il y a aussi ce mantra. Mais, le mantra indiqué dans le Sutra Surangama était prononcé par le Bouddha en corps d’émanation du Bouddha Sakyamuni, alors que celui que j’ai transmis était prononcé par la Bouddha-Mère en corps d’émanation du Bouddha Sakyamuni. Bien que le nom soit le même, le mantra est en fait différent ; par rapport aux mérites du mantra d’Ushnisha Sitatapatra indiqué dans le Sutra Surangama, ce mantra est encore plus exceptionnel. A l’heure actuelle, en Inde et au Tibet, les rites de malédiction dans la religion non-bouddhiste Bön sont très puissants. Si un homme veut nuire quelqu’un, en récitant des mantras maléfiques, il peut transformer cette personne en un animal tel une vache ou un cheval ; il peut monter alors sur ce cheval transformé et s’en aller ; ou bien, il peut tuer cet animal transformé et cela n’est pas illégal ; ou alors, il peut se transformer lui-même en un tigre pour avaler ses ennemis et il n’enfreint pas la loi non plus. Si l’on rencontre ce type de rites maléfiques, il suffira de réciter sept fois le mantra de Ushnisha Sitatapatra pour rendre ces rites inefficaces : l’individu ne pourra pas se transformer en un tigre, les personnes qu’il voudrait nuire ne se transformeront pas non plus en animaux. D’autre part, lorsque je m’étais rendu au Sichuan, il y avait un disciple qui vénérait le mantra de Ushnisha Sitatapatra que j’avais écrit chez lui, sa famille étant très riche ; à ce moment-là, il y avait des soldats malveillants qui voulaient venir dérober chez lui, le disciple ne pouvait que fermer la porte ; lorsque les soldats arrivèrent à l’extérieur de sa maison, ils firent sans cesse le tour de sa maison, mais ne trouvaient pas la porte, ils ne pouvaient donc pas y entrer, le disciple n’avait alors subi aucun dommage. En bref, pratiquer le rite du Bouddha-Mère avec une ombrelle blanche a des mérites illimités et inconcevables.
Question : Y a-t-il une différence de mérites entre réciter le mantra long de Ushnisha Sitatapatra et le mantra cœur ?
Réponse : Il n'y a pas de différence de mérites entre réciter le mantra long et le mantra cœur. Le mantra long a souvent pour signification des éloges et des prières ; quand on récite le mantra coeur, on est le yidam, le yidam est soi-même ; les mérites sont donc identiques.
Question : Quels sont les mérites de réciter le mantra Vajra des Six Voies ?
Réponse : Le mantra Vajra des Six Voies sauve tous des êtres et a des mérites illimités. Celui qui entend le son de ce mantra, qui voit les syllabes de ce mantra, ou qui touche ce mantra avec son corps ou sa main, peut éliminer son karma des trois vies (passée, présente et future) et atteindre l’état de Bouddha dans le futur. En outre, face au sauvetage des êtres décédés, ce mantra a des mérites particulièrement grands. Les êtres décédés, bien qu’étant tombés dans les états inférieurs d’existences, peuvent être délivrés et accéder à la Terre Pure. Si l’on récitait beaucoup ce mantra en cette vie, alors après la mort, il pourrait y avoir des reliques après la crémation du corps. L’origine de ce mantra provient du Bouddha primordial Adi-Bouddha qui a transmis au Bouddha Vairocana. A l’époque du Bouddha Vairocana, il y avait un pratiquant très compatissant ; il y avait une grande rivière reliée à un lac qui, à cause de la sécheresse, était asséché ; beaucoup de poissons se trouvant dans le lac asséché mouraient chaque jour. Ce pratiquant retira tous les jours les poissons du lac, seau par seau, pour les remettre dans la rivière. Mais, la sécheresse était très forte, après avoir remis un seau de poissons dans la rivière, une fois de retour au lac, il voyait à nouveau de nombreux poissons mourir asséchés. Il dit en soupirant : « Il y a peu d'êtres qui sont délivrés, et les êtres qui ne sont pas sauvés sont nombreux. C'est vraiment difficile de délivrer les êtres. » A ce moment-là, l'incarnation du Bouddha Vairocana lui dit : « Des êtres qui sauvent des êtres, certes, il y a très peu d’êtres qui peuvent être délivrés. Si c’est le Dharma qui sauve des êtres, les êtres peuvent alors être largement délivrés. » Après avoir entendu ces propos, il pria immédiatement le Bouddha Vairocana pour lui transmettre le Dharma de délivrer largement des êtres, le Bouddha lui transmit ainsi ce mantra. Après que le pratiquant eût récité sept fois, tous les poissons morts se réincarnèrent dans la Terre Pure de l’Ouest, les poissons qui n’étaient pas morts éliminèrent tous leurs karmas illimités et pourraient par la suite accéder à la Terre Pure et atteindre l’Eveil. Ce sont les circonstances approximatives concernant ce mantra Vajra des Six Voies qui possède des mérites inconcevables.
Question : Quel est le mérite du mantra de guérison des maladies transmis par le Maître ?
Réponse : Ce mantra est un mantra extrêmement secret au Tibet, il peut guérir une centaine de maladies et tous types de maladies étranges. Lorsque le roi tibétain invita Padmasambhava à venir au Tibet, le Tibet était à l’époque un lieu de rassemblement des démons et des esprits malveillants, et le peuple souffrait d'une variété de maladies étranges. A cette époque, il n'y avait ni de bons médecins, ni de médicaments, le peuple souffrant beaucoup. Lorsque Padmasambhava partit pour le Tibet, le Bodhisattva Avalokiteshvara aux mille bras lui transmit ce mantra qui avait le mérite de pouvoir guérir toutes les maladies et les souffrances, et aussi toutes les maladies maléfiques. Lors du traitement des maladies, on peut aussi parfois utiliser des coups de poing et des coups de pied pour éliminer le karma du patient afin d’obtenir plus facilement des effets. Cependant, la maladie provient du propre karma de l'individu, si l’on ne guérit pas au bout de trois fois, le karma du patient est certainement trop lourd ; le patient devra se confesser pour obtenir des résultats.
Question : Pour éviter les dangers liés à la guerre, à l’eau, au feu et aussi toutes les catastrophes liées aux cinq éléments (la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace), quel mantra des Bouddhas et Bodhisattvas a le plus grand mérite ?
Réponse : Tous les Bouddhas et Bodhisattvas sauvent les êtres, et il n'y a pas de différence de mérites. Si vous utilisez un mantra unique, alors les 21 mantras des Taras, dont chaque mantra a ses fonctions spécifiques, possèdent de très grands mérites. Si vous voulez un mantra ordinaire, il vaut mieux alors utiliser le mantra principal de Tara Verte ou le mantra des Six Syllabes du Bodhisattva Avalokiteshvara ; vous pouvez éviter tous types de catastrophes et de dangers inconcevables liés aux cinq éléments (la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace), aux serpents venimeux, aux animaux sauvages, aux démons, etc., les mérites étant infinis.
Question : Quels sont les mérites des mantras de tous les Bouddhas ? Veuillez bien nous faire un discours.
Réponse : Les mantras de tous les Bouddhas ont tous des mérites illimités, tous les Bouddhas des Dix Directions sont nés de Dharani. S'il n'y avait pas de mantra, Ils n’auraient pas pu atteindre l’Eveil suprême. Les Dharmas tantriques de tous les Bouddhas correspondent aux empreintes secrètes du coeur transmises entre les Bouddhas, seuls les Bouddhas en connaissent les mérites, ce ne sont pas les Bodhisattvas du terrain des causes qui peuvent comprendre ces Dharmas tantriques. Sur le domaine des mantras, même les Bodhisattvas de la Dixième Terre ne le comprennent pas, comment les êtres ordinaires peuvent-ils connaître la grandeur des mérites de ce domaine. Maintenant, concernant les mérites des mantras de tous les Bouddhas, je vais vous les relater approximativement ci-dessous :
- Si l’on écrit des mantras et les met dans une statue de Bouddha, dans une pagode, dans une cloche et un dorje, ou si l’on en écrit sur une bannière, sur une salle, sur une porte, sur un papier blanc, sur une tablette de bambou, sur un mur, sur une planche de bois, tout être qui les voit, ou qui touche les mantras avec son corps ou sa main, ou qui passe en-dessous de l’ombre des mantras, ou bien avec la poussière accumulée sur les mantras soufflée par le vent et tombée sur son corps, peut éliminer ses innombrables karmas et pourra atteindre la bouddhéité dans le futur.
- Si l’on écrit un mantra dans un bonnet que l’on porte sur la tête, ou si l’on porte un mantra écrit sur le corps et dans un vêtement, ou si l’on l’écrit sur un drapeau, qui, soufflé par le vent, se dirige vers une direction, et vers les êtres sur lesquels souffle le vent, ou si l’on l’écrit sur un instrument de son tel une cloche, un tambour, une cymbale, etc., ou si l’on entend quelqu’un réciter des mantras, tous les êtres peuvent éliminer leurs innombrables karmas et ils pourront atteindre la bouddhéité dans le futur.
- Si l’on écrit des mantras et les met dans l’eau à la montagne, ou si l’on récite des mantras lorsqu’on se baigne dans la rivière, ou si l’on récite des mantras dans les airs sous la pluie, dans le vent qui souffle fort, ou si l’on récite des mantras face au soleil, ou face à la lumière du feu, ou si l’on récite des mantras pour délivrer des personnes décédées, tous les êtres qui sont en contact avec la saveur du Dharma peuvent éliminer leurs innombrables karmas et ils pourront atteindre la bouddhéité dans le futur.
- Pour tous les êtres, même s’ils ont commis les cinq crimes sans rémission ou s’ils possèdent les karmas qu’ils ne peuvent confesser devant les Bouddhas, à partir du moment où ils sont en contact avec la saveur des mantras, tous leurs karmas sont éliminés, et ils peuvent accéder aux différentes Terres de Bouddha dans la vie future ; c’est d’autant plus le cas pour ceux qui récitent eux-mêmes des mantras. De plus, les paroles de ceux qui récitent des mantras, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sont toutes des sons purs de dharma pour toutes les déités protectrices qui les entendent. En outre, pour ceux qui récitent des mantras, s’ils prient pour avoir un enfant, pour la longévité, pour le bonheur, pour la richesse, pour éviter toutes les catastrophes liées aux cinq éléments (la terre, l’eau, le feu, le vent et l’espace), pour le Bodhi, tous leurs souhaits seront exaucés, tous les désastres seront éliminés. Mais ce qui est le plus important, c’est que le pratiquant doit avoir une foi profonde et implorer avec sincérité, et qu’il ne doit pas avoir de doute sur les mérites des mantras.
[ Post-scriptum de l’auteur de la transcription : Selon le Sutra du Dharani de la Grande Compassion du Bodhisattva Avalokiteshvara aux mille bras et mille yeux : celui qui récite des mantras ne subira pas les quinze types de morts cruelles :
- Ne pas mourir de faim.
- Ne pas mourir dans l’emprisonnement.
- Ne pas mourir de haine avec des ennemis.
- Ne pas être tué à la guerre.
- Ne pas être tué par des animaux sauvages, tels un tigre ou un loup.
- Ne pas mourir d’une morsure de serpents venimeux et de scorpions.
- Ne pas mourir d’une noyade ou dans un incendie.
- Ne pas mourir empoisonné par des médicaments.
- Ne pas mourir empoisonné par la malédiction.
- Ne pas mourir de crise frénétique.
- Ne pas mourir écrasé par un arbre tombé, par une pierre ou par un mur.
- Ne pas être tué par des personnes malveillantes qui ont des pouvoirs maléfiques.
- Ne pas mourir à cause des esprits malveillants.
- Ne pas mourir de graves maladies.
- Ne pas mourir de suicide.
Selon le Sutra du mantra du Bodhisattva Avalokiteshvara aux onze visages, les personnes qui récitent des mantras ont quatre types de mérites :
- Pouvoir voir les Bouddhas au moment du décès.
- Ne pas descendre dans les états d’existence inférieurs.
- Ne pas mourir à cause du danger.
- Pouvoir se réincarner dans une Terre Pure.
Selon le Sutra Amoghapasahrday : S’il y a les quatre groupes d’êtres (les moines, nonnes, laïcs hommes et femmes) qui observent les préceptes, qui récitent sept fois le mantra de manière concentrée sans dire d’autres paroles, ils acquièrent certainement vingt types de victoires en cette vie :
- Avoir le corps sans maladies, paisible et heureux.
- A cause des karmas, bien qu'il y ait des maladies, celles-ci sont rapidement éliminées.
- Avoir le corps doux, la peau brillante et le visage lumineux.
- Etre respecté et aimé par tout le monde.
- Protéger secrètement toutes les racines.
- Acquérir beaucoup de trésors pour être utilisé à volonté.
- Avoir tous les trésors qui ne peuvent pas être emparés ou endommagés par l’eau et par le feu.
- Bien accomplir toutes les affaires.
- Avoir toutes les plantations qui ne craignent pas les dragons ni les orages.
- S'il y a une récolte envahie par le désastre, le fait de réciter ce mantra céleste, sur les cendres ou l’eau, au bout de sept fois, et de les semer dans les huit directions des champs, permettra d’éliminer les catastrophes.
- Ne pas avoir son qi vital dérobé par des esprits maléfiques.
- En les voyant et en les écoutant, tous les êtres sont joyeux et respectueux de manière insatiable.
- Ne pas avoir peur de tout ressentiment en permanence.
- Malgré son existence, le ressentiment est éliminé rapidement.
- Ne pas pouvoir être nui par les esprits "kinnara" qui ressemblent aux êtres humains, mais qui n’en sont pas.
- Ne pas être atteint par la malédiction.
- Ne pas être affecté par des tourments et des soucis.
- Ne peut être blessé par les armes, l’eau et le feu.
- Etre en permanence protégé par les déités célestes vertueuses.
- Ne pas être éloigné de la Bienveillance, de la Compassion, de la Joie et de la Renonciation durant toutes les vies. ]
Question : Le Maître a déjà révélé les mérites inconcevables des mantras. Mais pour toutes les requêtes, comment faut-il prier afin de faciliter leur réalisation ?
Réponse : En pratiquant les rites tantriques, les requêtes sont toutes réalisées immédiatement. Pour ceux qui ont des difficultés à avoir des souhaits exaucés, ce n’est pas lié à l’indifférence des Bouddhas, mais c’est parce que ces êtres n’ont pas un esprit sincère. C’est comme le principe de la prière. Par exemple, lorsque les cheveux d’une jeune femme prennent feu, si l’on peut prier avec un esprit comme celui de cette jeune femme qui ne pense qu’à éteindre le feu sur sa tête, toutes les requêtes seront alors réalisées, mille requêtes pour mille réalisations, dix mille requêtes pour dix mille réalisations. C’est parce que les jeunes femmes considèrent leurs cheveux comme le seul bel ornement, et qu’elles aiment leurs cheveux comme leur vie, leur esprit de sauver leur tête en feu étant ainsi le plus important. Par contre, pour les femmes âgées, leur esprit mondain s’affaiblit progressivement, leur attachement aux cheveux étant moindre par rapport aux jeunes filles ; sur leur volonté de sauver la tête en feu, on a bien peur qu’elle soit moins sincère que celle des jeunes filles.
Question : Le Maître a déjà révélé le principe de la prière dans la pratique des rites tantriques. Mais pour les êtres malveillants qui implorent le Bouddha, est-ce que leurs requêtes seront aussi réalisées ?
Réponse : L’esprit du Bouddha est impartial, Il considère les êtres d’égal à égal ; ceux qui implorent obtiennent quelque chose, ceux qui n’implorent pas n’obtiennent rien. [Autrefois au Tibet, il y avait trois personnes qui s’unissaient pour voler ensemble. Après avoir dérobé des objets précieux d’une certaine personne, ils rentrèrent ensemble chez eux ; parmi les voleurs, il y en avait un qui croyait en Bouddha et il disait aux autres voleurs : « Si nous volons des objets précieux, le propriétaire va sûrement nous poursuivre. Avalokiteshvara est un Bodhisattva d’une grande compassion qui sauve les êtres des souffrances et des désastres ; si nous prions le Bodhisattva avec sincérité, nous pourrons forcément éviter des désastres. » Les autres voleurs répondirent en riant : « Les hommes bons peuvent recevoir la bénédiction, le Bodhisattva ne va-t-il tout de même pas bénir les voleurs ? » Il dit : « Non, ce n’est pas cela, j'ai entendu dire que l’esprit du Bodhisattva est impartial, s’il bénit seulement les personnes vertueuses et ne protège pas les malveillants, il n’est pas un Bodhisattva ! » Il visualisait alors seul le Bodhisattva Avalokiteshvara à la tenue blanche avec la jambe gauche pliée, en prononçant de manière concentrée le nom du Bodhisattva Avalokiteshvara, et tout en marchant. Peu de temps après, la personne qui s’était fait voler venait poursuivre les voleurs avec de nombreuses personnes, et elles arrêtèrent les deux voleurs qui ne croyaient pas en Bouddha ; ces deux voleurs dirent en pointant du doigt l’autre voleur : « Pourquoi attrapez-vous seulement nous deux, mais pas lui ? » Ils répondirent : « Il est le Bodhisattva Avalokiteshvara à la jambe pliée, comment peut-on désigner le Bodhisattva comme un voleur ? » Le voleur qui avait prononcé le nom du Bodhisattva fut ainsi épargné.] En bref, ce sont tous des êtres malveillants qui sont tombés dans les trois états d’existence inférieure que sont les enfers, les preta (esprits affamés) et les animaux ; mais tous les Bouddhas et Bodhisattvas les délivrent quand même de manière égale, d’autant plus pour des êtres malveillants qui prient le Bouddha, leurs requêtes seront aussi réalisées.
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