Brève présentation de Padmasambhava |
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1. |
Padmasambhava est un Maître du Vajrayana, originaire d'Uddiyana dans l'ouest de l'Inde du VIIIe siècle environ (l'actuel Pakistan). |
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2. |
Padmasambhava naquit huit années après le parinirvana du Bouddha Sakyamuni, conformément aux prédictions du Bouddha, le 10e jour du 7e mois lunaire, sur le lac Dhanakosha en Inde. Selon la légende, il prit naissance sur une fleur de lotus. Le roi du nord-ouest de l'Inde, Indrabhuti, le sortit de la fleur de lotus du lac et l'emmena au palais. Lorsqu'il était prince, Padmasambhava allait souvent méditer dans la forêt sauvage. Le roi s'en aperçut et organisa rapidement les noces du prince (Padmasambhava). Après les grandes noces, le roi lui offrit le trône. Un jour, Vajrasattva apparut dans la clarté d'un arc-en-ciel et dit à Padmasambhava : « Tu es un guide religieux et non un roi politique. Les distractions avec les jeunes filles du palais ne sont pas réelles mais illusoires. Le moment d'entrer dans la vie monastique est arrivé. Il faut te détacher de tout, visualiser les jeunes filles du palais comme des cadavres, abandonner le trône comme des chaussures usées. » Le Maître abandonna ainsi le trône pour devenir moine et eut une vie extraordinaire. |
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3. |
Les étapes de son apprentissage (seulement quelques-unes ont été choisies) : |
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3.1 |
Padmasambhava étudia au temple Nalanda, établissement d'enseignement supérieur indien de l'époque. Il était célèbre de par ses pouvoirs supra-mondains pour vaincre les démons et par ses connaissances des enseignements du Hinayana et du Mahayana. |
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3.2 |
Bouddha Sakyamuni avait un disciple qui était savant en médecine. Celui-ci légua à l'un de ses fils ses connaissances médicales. Padmasambhava étudia la médecine auprès de ce fils afin de s'en servir pour suivre la voie de Bodhisattva. |
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3.3 |
Pour propager le Dharma tantrique suprême, Padmasambhava suivit un lettré auprès duquel il étudia les différents dialectes indiens (à l'époque, il y avait au moins plusieurs dizaines de dialectes courants). |
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3.4 |
Padmasambhava apprit auprès d'un maître technicien indien de 80 ans, Vishyakarma, à sculpter l'or, l'argent, le cuivre, le fer, la pierre, le bois, le bambou, etc. Il étudia aussi toute sorte de techniques : la teinture, le tissage, la peinture, la construction… Le maître technicien excellait dans tous les arts et techniques, il était né à l'époque du Bouddha Sakyamuni. Padmasambhava dit : « Ne pas exceller dans les arts et techniques et ne pas comprendre les capacités des êtres ne permettent pas d'avoir les moyens habiles pour les délivrer et transformer leur caractère. » |
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3.5 |
Padmasambhava arriva dans une grotte et étudia le Dharma tantrique suprême auprès du maître accompli Prabhahasti. Il obtint d'abord les cinq sortes de transmissions de pouvoir du corps, de la parole et de l'esprit. Il reçut ensuite la transmission du rite de la déité Acalanatha et celle des trois tantras Mahayoga, Anuyoga et Atiyoga. Padmasambhava fit la requête pour devenir moine et pour recevoir les préceptes. Le maître Prabhahasti dit : « Je ne connais que le Dharma tantrique suprême. Si tu veux devenir moine, tu peux faire la requête auprès du Vénérable Ananda, disciple du Bouddha Sakyamuni, pour recevoir la tonsure. » |
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3.6 |
Dans une grotte, Padmasambhava suivit les enseignements du Vénérable Ananda sur la Discipline. Lorsque le Vénérable Mahakasyapa (l'un des principaux disciples du Bouddha) effectua la tonte des cheveux de Padmasambhava, quatre Bouddhas-Mères apparurent soudainement dans le ciel et emportèrent le couteau de la tonte. Padmasambhava servait avec dévotion le Vénérable Ananda durant cinq années. Il obtint la transmission de tous les sutras et rites du Bouddhisme exotérique et ésotérique, les significations profondes des dharmas permettant l'atteinte de l'Eveil final, les enseignements oraux secrets… |
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3.7 |
Padmasambhava souhaitait acquérir l'enseignement sur l'atteinte de l'état de Bouddha en une seule vie. Il se rendit sur les terres d'Adi Bouddha (qui ne se trouvent pas dans le monde des humains). L'enseignement acquis, il redescendit vers le monde des humains en Inde, médita durant cinq années et transmit le Dharma. Il vit Vajrasattva assis sur un éléphant qui lui transmit les tantras du Mahayoga, presque cinq cent mille tantras, regroupés en dix-huit tantras. |
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3.8 |
Padmasambhava arriva sur les terres d'un autre Bouddha (qui ne se trouvent pas dans le monde des humains) pour faire la requête de dharma. Il y apprit la méditation. L'enseignement acquis, il redescendit vers le monde des humains à Sahor. Il y médita durant cinq années, vit deux grands disciples de Vajrasattva et obtint la transmission de tous les types d'enseignements secrets tantriques pour l'atteinte de l'état de Bouddha et celle de la Grande Perfection. |
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4. |
Au cours du milieu du VIIIe siècle, lorsqu'il était prince, Trisong Deutsen avait une foi fervente dans l'enseignement bouddhiste et était résolu à le propager. Mais comme des officiers influents de la dynastie de l'époque avaient une autre croyance religieuse, il ne pouvait pas répandre le Bouddhisme et ce, malgré sa grande résolution. Après avoir hérité du trône et pris le pouvoir, le roi tibétain Trisong Deutsen propagea activement le Dharma. Il invita au Tibet le maître indien du Bouddhisme exotérique, Shantarakshita, qui ramena la « Corbeille de règles » et des traités de l'école de la Voie médiane. Il annonça la propagation du dharma de la Voie médiane. A l'époque, la religion primitive au Tibet, le Bön, rejetait le Bouddhisme. L'expansion du Bouddhisme était extrêmement difficile. Shantarakshita, qui était resté au Tibet, ne pouvait pas faire face à l'influence de la religion Bön et à la sorcellerie. Il conseilla au roi Trisong Deutsen d'inviter Padmasambhava, qui avait étudié le Bouddhisme ésotérique au temple Nalanda en Inde, à venir au Tibet surmonter les difficultés et vaincre les démons. (A l'époque, en Inde, il y avait peu d'humains mais beaucoup de fantômes ; au Tibet, il y avait de nombreuses voies non bouddhistes, de démons malfaisants.) |
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5. |
Vers la fin du VIIIe siècle, lors de la dynastie Tang, sous le règne de l'empereur Xuanzong (en l'an 747), Padmasambhava se rendit au Tibet, suite à l'invitation du roi Trisong Deutsen. Il fit découvrir les trésors de l'enseignement bouddhique tantrique. Une fois arrivé au Tibet, Padmasambhava utilisa ses pouvoirs supra-mondains pour soumettre les disciples de la religion Bön et les démons malfaisants des alentours, afin qu'ils vénèrent le Bouddhisme et qu'ils protègent le Dharma du Bouddha. Il élabora aussi ensemble avec Shantarakshita la construction du premier monastère bouddhiste ésotérique à Samye, au bord du fleuve Yarlung Zangbo, au sud-est de Lhassa : le monastère de Samye. Il s'agissait du premier véritable monastère bouddhiste tibétain qui rassemblait le Sangha et qui correspondait à un lieu précieux à l'origine de l 'expansion du Vajrayana. Le monastère de Samye comporte 3 étages, le premier étage ayant une construction de style tibétain, le second une construction de style de la dynastie Tang, le troisième de style indienne. Il fut ainsi nommé « le monastère aux trois styles ». |
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6. |
Après la construction du monastère de Samye, Padmasambhava commença à répandre la voie secrète yogique, à transmettre des dharanis, des sadhanas, à conférer toutes sortes d'initiations tantriques et à fonder des lieux destinés à la traduction de sutras. Tout cela contribua à la diffusion du Bouddhisme ésotérique au Tibet. Le Bouddhisme ésotérique transmis par Padmasambhava est appelé Nyingmapa (signifiant école ancienne) qui a pour enseignement tantrique le plus élevé, la « Grande Perfection ». Parmi les disciples de Padmasambhava, il y avait vingt-cinq Mahasiddhas (grands accomplis), tous étaient des traducteurs renommés de l'époque. De part leur traduction des sutras en sanscrit, en tibétain et en chinois, ils avaient aussi contribué à répandre le Dharma du Bouddha. |
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7. |
Malheureusement, les jeunes tibétains avaient des difficultés pour apprendre les sutras en sanscrit. Le roi tibétain n'était pas ravi au fond de lui-même. Il savait qu'il était difficile de traduire les sutras du sanscrit au tibétain et interrogea alors Padmasambhava. |
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7.1 |
Padmasambhava dit : « Soyez rassuré cher roi, il y a certainement des solutions. Le disciple du Bouddha Sakyamuni, le Vénérable Ananda, s'est déjà réincarné sept fois. A sa septième réincarnation (observation : il était Ananda à sa sixième réincarnation et non pas qu'il s'était réincarné sept fois après le trépas de Ananda), il est maintenant à Nyemo Chekhar dans la province de Tsang au Tibet où il y a neuf maisons. Son père s'appelle Pagor Hedo et sa mère Drenza Karkyi, son nom est Genjak Tangta. Il a déjà huit ans. Cher roi, si vous souhaitez qu'il mène une vie monastique, vous pouvez obtenir l'accord de ses parents, lui ordonner de faire de la traduction, ce sera la meilleure solution… » (Ceci fut visualisé par Padmasambhava grâce à son pouvoir de prédestination.) |
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7.2 |
Par la suite, Genjak Tangta arriva au palais du roi tibétain et fut ordonné moine devant Padmasambhava et Shantarakshita. Il eut pour nom de dharma Vairotsana. Il suivit un régime végétarien durant sept ans. Ses deux professeurs lui enseignèrent l'écriture indienne. Il pouvait se souvenir de tout ce qu'il apprenait. Shantarakshita lui transmettait les sutras du Bouddhisme exotérique, Padmasambhava lui transmettait les tantras du Bouddhisme ésotérique ; Padmasambhava lui enseigna les tantras externes, puis les trois tantras Mahayoga, Anuyoga et Atiyoga (traduits en tibétain par Vairotsana). Ensuite, lui furent enseignés : le Sutra de la Confession, le Sutra de la Prajnaparamita, le Sutra Mahaparinirvana, les Pratiques et vœux de Samantabhadra, qui avaient également été traduits par Vairotsana. Puis, lui furent enseignés : le Sutra de Sitatapatra (Bouddha-mère avec un Grand Parasol Blanc), le Sutra de Vajrapani, le Sutra de Amitayus (Bouddha de la Longévité)… un trop grand nombre pour être énuméré. |
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7.3 |
Parmi tous les sutras du Bouddha (qui se trouvaient au Tibet), des milliers avaient déjà été traduits. Il en restait encore un peu plus de trois cents non traduits. Le roi du Tibet envisagea de traduire tous les sutras restants. Il désigna alors sept personnes dont Vairotsana pour effectuer la traduction ; d'autre part, il choisit plusieurs jeunes tibétains célibataires pour aller étudier en Inde, ramener les sutras et les traduire. |
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7.4 |
Après le retour de Vairotsana au Tibet, des officiers (tous des disciples de la religion Bön et d'autres religions non-bouddhistes) envieux et soupçonneux disaient que ce dernier prétendait être Vairotsana mais qu'il n'était pas le vrai Vairotsana. Ils disaient aussi qu'il n'était pas Ananda (disciple du Bouddha Sakyamuni), qui s'était réincarné sept fois. Ils l'accusèrent également à tort que tous les sutras qu'il avait ramenés d'Inde étaient faux. Le roi du Tibet subissait des pressions de toutes parts. Le meilleur moyen était de dire aux officiers que Vairotsana était mort, de le conduire secrètement dans un endroit éloigné à 50 miles du royaume et de lui construire une maison. Vairotsana traduisait les sutras du Bouddhisme exotérique dans la journée et les sadhanas du Bouddhisme ésotérique le soir. Par la suite, comme ce secret avait été divulgué, les officiers voulurent assassiner Vairotsana. Le roi du Tibet ne pouvait que faire exiler Vairotsana afin de préserver sa vie. Ainsi, Vairotsana fut expulsé en Chine au Yunnan. Vairotsana y résida alors pour transmettre le Dharma tantrique. |
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7.5 |
Les tibétains avaient utilisé une méthode de traduction précise et claire pour traduire des sutras du sanscrit vers le tibétain. Les traductions avaient duré treize années. |
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8. |
Après la mort du roi tibétain, Padmasambhava prit la régence durant quatorze ans. Le fils aîné du roi, devenu adulte, prit ensuite le trône. Padmasambhava lui conféra des initiations et lui révéla sa vie antérieure et son destin. Le nouveau roi avait été un des disciples de Padmasambhava lors de sa vie passée. Padmasambhava lui donna des conseils sur la bonne gouvernance du pays et engagea vingt-et-un traducteurs en Inde pour assister le nouveau roi. |
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9. |
Padmasambhava se rendait encore vers d'autres contrées pour délivrer les êtres. Finalement, dans la montagne Gungtangla, il se transforma en corps d'arc-en-ciel pour s'en aller vers les terres de lotus de Bouddha et jusqu'à maintenant, il n'est pas encore entré dans le parinirvana. |
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10. |
Padmasambhava n'était pas seulement le fondateur de la lignée Nyingmapa, il était aussi le Maître patriarche qui avait ouvert la voie du Bouddhisme tantrique tibétain. Il fut considéré comme le Maître-racine de toutes les lignées du Bouddhisme tantrique tibétain. Nyingmapa est la source du Bouddhisme tantrique tibétain. Avant toute pratique du Dharma tantrique, il est d'abord nécessaire de pratiquer le rite de Padmasambhava afin de pouvoir atteindre l'Eveil. Jusqu'à nos jours, dans les monastères bouddhistes tibétains, sont vénérés des portraits ou des statues de Padmasambhava qui est considéré comme un saint du Tibet, comme un protecteur du Dharma tantrique tibétain. Par la suite, la transmission de la lignée Nyingmapa a pour caractéristique le port des coiffes rouges, c'est pour cette raison que cette lignée est aussi appelée l'école des coiffes rouges. La « Grande Perfection » de l'école Nyingmapa, la méthode pour l'atteinte de l'état de Bouddha en une seule vie, érigée depuis plus de mille ans, perdure encore de nos jours. |
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11. |
Padmasambhava s'était engagé en personne pour que chaque 10e jour du mois lunaire corresponde à son bon jour extraordinaire pour la pratique du dharma et qu'il apparaisse sous un nombre illimité de corps d'émanation. S'il y a des êtres qui le vénèrent et lui font offrande avec ferveur, ils obtiendront certainement sa bénédiction exceptionnelle et leurs vœux bienfaisants seront réalisés. |
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12. |
Durant plus de cent ans (il est dit qu'il avait 111 ans, d'autres évoquent plusieurs centaines d'années), Padmasambhava alla en Inde et au Tibet vaincre les esprits malfaisants et répandre le Dharma du Bouddha. Quant aux termas de la lignée Nyingmapa, ils correspondent à de nombreux sutras et sadhanas, à des transmissions orales secrètes… dissimulés par Padmasambhava grâce à ses pouvoirs supra-mondains dans des roches, des lacs, des cavernes, dans l'air et même dans le cœur des gens, en attendant qu'au moment propice (c'est-à-dire au bon moment et par les êtres bénis) ils soient découverts naturellement ou qu'ils apparaissent dans l'esprit des êtres humains. |
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Résumé et composé par le disciple Vajrayana Drahcir |
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