La connaissance et la vue justes
après la correspondance de la pratique du rite de Jambhala
(Partie 1)
 

De nombreux fidèles pratiquants aspirent à pratiquer le rite de Jambhala (déité de la richesse) du Vajrayana ; la plupart d'entre eux prévoient même de pouvoir gagner une fortune rapidement après avoir reçu la transmission de Jambhala. Cependant, beaucoup d’entre eux sont souvent déçus par la suite et cette situation est généralement due à la mauvaise compréhension et à la méconnaissance de la doctrine bouddhiste. Les méthodes ésotériques sont si extraordinaires qu'elles peuvent permettre à une personne d'atteindre la Bouddhéité en une seule vie. En comparant cela avec toute la gloire, la splendeur, la richesse et le rang social dans le monde que l’on atteint dans la pratique du rite de Jambhala, le gain obtenu du (dernier) dharma mondain n’est fondamentalement rien du tout. Néanmoins, il existe des conditions préalables pour que la réalisation de la richesse mondaine soit accordée par les Jambhalas.

Le fruit d'une récompense bénie provient nécessairement de la cause d'une récompense bénie
« On récolte ce que l’on a semé », l’effet que l’on récolte dépend de la cause que l’on a semée. Pratiquer le rite de Jambhala ne signifie pas que la théorie de la Causalité dans le Bouddhisme peut être changée. Si un pratiquant n'a fait aucune initiation mentale pour faire des offrandes vers le haut aux Bouddhas et Bodhisattvas, ni des dons vers le bas aux êtres des six voies, et aucune initiation pour accumuler des mérites et des vertus en menant de bons actes, sa pratique ne peut pas être dite "inefficace", mais la réponse reçue n’est pas apparente et n’a pas beaucoup d’effet même si l’on a pratiqué le rite de Jambhala avec diligence. Par exemple, lorsque le pratiquant achète un ticket de loterie en France/Europe ou le Mark Six à Hong Kong, etc. (cela ne sert qu’à citer un exemple au lieu de vous inciter à jouer ou à acheter un billet de loterie), il a peu de chances de toucher le jackpot. Ce genre de richesse appartient à la "fortune de la récolte sans semer" ; c’est justement comme l’histoire de la "pratique pour les offrandes" mentionnée dansUn guide des Préliminaires de la Grande Perfection 大圓滿前行引導文》.

Il était une fois un pratiquant qui vivait dans la montagne. Il était extrêmement pauvre et ressemblait beaucoup à un mendiant. Il commençait alors à visualiser et à pratiquer la "déité gardienne de Damchen" et réalisa la véritable correspondance. Il était capable d’atteindre l’état où il pouvait avoir une conversation avec la déité gardienne de Damchen comme une conversation entre personnes ; cependant, il n'avait acquis aucun siddhi (réalisation). La déité gardienne Damchen lui dit : « Puisque tu ne possédais même pas une infime partie de "la cause de Dana (le don d'aumône) dans le passé", comment la rétribution de la richesse et du rang social peut-elle devenir accessible ? Par conséquent, j’ai bien peur de ne pouvoir t’accorder de fortune. »
Un jour, le pratiquant eut un bol de bouillon de riz après avoir fait la queue dans une file d'attente où les mendiants demandaient de la nourriture. A son retour, la déité gardienne Damchen lui demanda : « Sais-tu que je t’ai offert une fortune aujourd’hui ? »
« J’ai à peine un bol de bouillon de riz. Ce n’est pas seulement moi, tous les mendiants ont la même chose, quelle est exactement la fortune que vous avez accordée ? »
« Le morceau de graisse que tu as eu dans le bol quand le bouillon de riz a été servi était la fortune que je t’ai accordée. »

Il est donc évident que, si l’on n’a pas accumulé de causes de Dana dans le passé, il est très difficile de dissiper l’effet de la pauvreté dans cette vie présente, même si l’on a pratiqué les méthodes ésotériques avec acharnement ou pratiqué vigoureusement le rite de Jambhala, etc.

Remarque : la déité gardienne de Damchen est également connue sous le nom de "Damchen Dorje Lekpa", qui est un Dharmapala (déité gardienne) de Jambhala appartenant à un gardien mondain ; Elle est l’une des déités gardiennes de l’école Nyingma et la principale déité gardienne de l’école Gelugpa.

Les raisons de ne pas avoir la correspondance dans la pratique de Jambhala
Les déités gardiennes de la richesse mondaine (certaines se consacrent volontairement à l’esprit d’Eveil tandis que d'autres sont chargées par les Bouddhas et Bodhisattvas d’aider les êtres) peuvent certainement accorder aux êtres le Siddhi de jouir de la fortune. Néanmoins, la vertu impressionnante ainsi que la transformation surnaturelle des Bouddhas et Bodhisattvas dépassent la leur plus de mille fois. De plus, les Bouddhas et Bodhisattvas peuvent enrichir tous les êtres sans qu’il soit nécessaire d’être missionnés. En outre, ils peuvent également parvenir à faire bénéficier le monde d'une merveilleuse fortune afin que la pauvreté de tous les êtres puisse être dissipée instantanément. Pourtant, il semble que la réalité ne soit pas ainsi. Tous les êtres doivent encore subir le processus de la théorie de la Causalité. Selon leSutra de l'explication des secrets profonds / Sutra Sandhinirmocana 解深密經】, Bodhisattva Avalokitesvara dit au Bouddha : « Honoré du Monde, puisque les Bouddhas et Bodhisattvas possèdent une richesse et des trésors inépuisables et réalisent une grande compassion, pourquoi y a-t-il encore des êtres dans le monde qui souffrent de la pauvreté ? » Le Bouddha dit au Bodhisattva Avalokitesvara : « Les Bodhisattvas, qui possèdent une richesse et des trésors inépuisables, ont toujours l'intention de faire le bien aux autres. Si leurs vœux ne sont pas réalisés, cela est causé par les karmas et les fautes des êtres. Si les êtres ne sont pas entravés par leurs propres mauvais karmas, pourquoi la pauvreté règne-t-elle encore dans le monde ? Par exemple, les fantômes affamés sont toujours persécutés physiquement par la chaleur et la soif extrêmes. Cependant, lorsqu'ils voient l'eau dans une mer immense, celle-ci s'assèche. Ce n’est pas la faute de la mer, mais celle des fantômes affamés. De même, tout comme l’eau dans la mer immense, la richesse et les trésors accordés par les Bodhisattvas aux êtres n’ont aucune faute. La faute réside dans les mauvais karmas des êtres, comme ceux des fantômes affamés, qui n’aboutissent à rien. » Ainsi, chaque fois que les êtres implorent de la fortune, les Bodhisattvas, avec leur grande compassion, satisferont sûrement les souhaits des êtres et vous ont déjà accordé des trésors incommensurables ; néanmoins, à cause de vos propres karmas, la richesse qui vous est octroyée par divers Bouddhas et Bodhisattvas disparaîtra naturellement. Cela prouve que la richesse ne peut pas être acquise par celui qui "supplie" mais est "semée" par l’accumulation de sa propre vertu. Comme disent les anciens grands sages : « Mieux vaut accumuler une étincelle de mérite que de faire des efforts aussi grands qu'une haute montagne. »

Les raisons pour lesquelles les déités Jambhala vous accordent une fortune
A condition que l'on possède la cause des récompenses méritoires (dans des vies antérieures ou à un stade antérieur de cette vie), la pratique du rite de Jambhala peut vraiment augmenter la richesse de chacun. Cependant, ce n’est pas tout à fait "inconditionnel". Les Jambhalas sont des déités gardiennes qui ont toutes engendré leur esprit d’Eveil (Bodhicitta) sur le terrain des causes et ont également prononcé des voeux ; après avoir reçu plus d’argent, si le pratiquant peut en donner à des êtres qui bénéficient à leur tour de leur délivrance dans une certaine mesure, la probabilité que ce pratiquant soit béni et protégé par les Jambhalas est plus grande.
Par exemple, dans des commerces tels que l’ouverture de restaurants qui fournit de la nourriture "impliquant la tuerie d’animaux", si ses performances s'améliorent avec un commerce prospère après la pratique du rite de Jambhala, cela n’a certainement rien à voir avec les bénédictions et la protection des Jambhalas. C'est parce que plus vos affaires s'améliorent, plus les êtres (animaux) seront tués et le karma résultant de la tuerie sera plus grave. Par conséquent, les Jambhalas du Vajrayana ne prendront pas parti pour le karma lié à la tuerie. Ne tenant pas compte de la chance primordiale ou du pouvoir du karma de soi-même, la pratique de Jambhala du Vajrayana ne lui fera jamais gagner plus d’argent dans ses affaires.
Autre exemple : si quelqu'un pratique le rite de Jambhala avec le seul souhait de gagner plus d’argent alors que selon sa personnalité, il sera simplement un avare lorsqu’il gagne plus d’argent ; de plus, il dépensera seulement l'argent pour rendre sa vie plus confortable, ce qui n’a totalement aucun lien avec l'esprit d’Eveil, alors, cette personne qui pratique le rite de Jambhala sera probablement incapable d'obtenir une réponse.

Il peut y avoir un contre-effet dans la pratique du Jambhala
Pendant la cérémonie de la transmission de Jambhala, Rinpoche a dit : « Si une initiation mentale est impure et non propre (sans développer un esprit pour le bien des êtres), la pratique du rite de Jambhala ne permettra pas non seulement d'accroître sa richesse, mais elle nuira au contraire sa richesse. Les pratiquants du rite de Jambhala doivent faire vœu qu'après la correspondance (beaucoup d'argent est gagné), ils engendront un esprit pour faire des œuvres de charité et pour aider d'autres êtres avec la richesse gagnée, hormis les dépenses dans la vie quotidienne. »

C'est une véritable allusion durant le début de la période de la République de Chine ; le Vénérable Dorje Chopa répondit à la demande d'un disciple Han de lui transmettre la pratique de Jambhala. En pratiquant avec diligence, le disciple réussit d’avoir une grande fortune. Cependant, le disciple n’utilisait jamais la richesse acquise pour accomplir de bons actes et il mourut subitement trois ans plus tard. Lorsque le Vénérable Dorje Chopa l’apprit, il ressentit avec regret qu’il était incapable de faire en sorte que le disciple utilisait son "surplus" d’argent pour de bons actes. L'argent que le disciple avait obtenu correspondait en fait à l'extraction continue des bénédictions qu'il avait accumulées dans ses vies antérieures. Par conséquent, après avoir retiré ses bénédictions accumulées pendant trois ans, le disciple mourut lorsque toutes ses bénédictions avaient été utilisées pour le plaisir (c’est exactement ce que l’homme contemporain décrit comme "Dépenser l’argent du futur"). Peut-être que les Jambhalas s'aperçoivent que vous n'avez jamais changé ou changé que légèrement après vous avoir accordé la fortune, ils récupèrent alors votre richesse

De telles circonstances (la mort de ceux qui ont une correspondance de la pratique de Jambhala après quelques années) ne se produisent pas beaucoup actuellement. Cela peut être dû au fait que les gens ne sont pas suffisamment diligents pour pratiquer le rite de Jambhala. La correspondance qu’ils reçoivent est seulement moyenne ou bien, il n’y a pas de correspondance du tout !

Les objectifs de la pratique du rite de Jambhala
« Après nous avoir attrapé avec le hameçon du désir, on est ensuite introduit dans la sagesse du Bouddha », la pratique de Jambhala est également la grande compassion et une méthode commode de divers Bouddhas et Bodhisattvas pour sauver les êtres. En outre, il est acceptable de pratiquer le rite de Jambhala dans le Vajrayana. Néanmoins, (la nature du) Bouddhisme Mahayana est de rechercher vers le haut la Bodhi et de sauver vers le bas les êtres, la pratique de n'importe quel Dharmaparyaya (les doctrines du Bouddha sont considérées comme la porte de l'Eveil) ne devrait jamais être écartée de la racine du Dharma de Bouddha. Comme indiqué dans leSutra du Bouddha parlant de la procédure rituelle de la déité de la richesse 佛說聖寶藏神儀軌經】, «… la pratique de Jambhala, le grand roi de Yaksha (qui est une déité de la richesse), est pour tous les parents des Bouddhas et tous les Bouddhas pour entrer dans l'état de Nirvana. Vous êtes le Tathagata (Bouddha) mais vous vous transformez en image de Yaksha pour le bien de tous les êtres … » A partir de cela, les Jambhalas dans le Bouddhisme sont en fait les divers Bouddhas qui ont pratiqué le Dana (le don) pendant longtemps. Pour la convenance d’œuvrer pour le bien des êtres, ils se manifestent sous forme de déités de la richesse afin que les disciples destinés puissent augmenter à la fois les bénédictions (bonheur) et la sagesse en faisant des offrandes, en ayant la foi et en pratiquant (le rite de Jambhala). Par conséquent, lorsque nous pratiquons maintenant le rite de Jambhala, nous devons d’abord bien comprendre dans nos esprits : « Pourquoi une personne souffre-t-elle de la pauvreté dans cette vie ? Elle était avare, commettait le vol ou ne voulait pas faire l’aumône dans ses vies antérieures ». Le Bouddha avait dit que l’avarice-convoitise ainsi que le vol dans des vies antérieures étaient la principale cause de la pauvreté et que ces deux karmas provoqueraient notre souffrance de la pauvreté pendant des générations (vie après vie). Par conséquent, au moment où nous pratiquons le rite de Jambhala, nous devrions d’abord nous repentir de nos deux karmas auprès des Bouddhas et Bodhisattvas des Dix Directions et des Jambhalas. Nous devrions ensuite faire vœu de ne plus jamais commettre ces péchés à l'avenir avant de pratiquer le rite de Jambhala et de réciter les mantras. Après cela, nous devrions dédier les mérites et les vertus à tous les êtres afin qu'ils pussent tous s’éloigner de la souffrance de la pauvreté et des afflictions de la douleur.

Contrairement aux buts des gens mondains qui demandent simplement de faire fortune ou de gagner à la loterie, les buts de la pratique du rite de Jambhala dans le Bouddhisme ne sont pas seulement l’élimination du karma de la pauvreté, le changement de nos habitudes nuisibles d’avarice, de convoitise et de vol, mais aussi l’initiation de l’esprit d’Eveil, le fait de se sauver et de sauver les autres. Par conséquent, nous devrions pratiquer le rite de Jambhala avec une connaissance et une vue justes.

Les Jambhalas dans le Bouddhisme sont en effet la métamorphose et la manifestation de divers Bouddhas et Bodhisattvas après la pratique du Paramita de Dana (Dana signifie "don de charité") pendant une longue période. La pratique du rite de Jambhala consiste à prier pour les bénédictions de Jambhalas afin que l’on puisse également posséder les mêmes vertus méritoires et les pouvoirs qui peuvent œuvrer pour le bien à la fois de soi-même et des autres comme les Jambhalas dans sa vie future. Avec la correspondance de la pratique de Jambhala, ce qu’il faut savoir à propos des "Connaissance et Vue justes" après la correspondance est que l’on doit d’autant plus :

Faire des offrandes aux Trois Joyaux (le Bouddha, le Dharma et le Sangha) et apprendre la pratique extensive du Dana des Bouddhas, Bodhisattvas et Jambhalas
Nous prenons toute notre vertu méritoire de bons actes pour faire des offrandes à notre Guru et aux Trois Joyaux, ainsi que pour les dédier aux êtres du royaume du dharma afin qu’ils puissent former les causes et les conditions du Dharma du Bouddha. Cela permet aux êtres d'initier l'esprit de la Bodhi pour qu'ils puissent atteindre l’Eveil rapidement dans le futur. En même temps que nous mettrons en œuvre toutes ces bonnes actions, nous ressentirons naturellement la joie dans notre coeur et c’est cette joie qui réalise l’accumulation des bénédictions et des vertus sans le manque de nourriture et de vêtement de génération en génération. En revanche, il y a des gens qui font tout pour leur profit personnel, qui méprisent les êtres appauvris et refusent de faire une moindre donation. Vivant dans leur monde étroit et limité qui n’est rempli que de leur gloire et de leurs gains, de leur avarice ainsi que de leur égoïsme, la détresse et l’inquiétude qui règnent dans le cœur de ces gens sont en flamme, mais sans qu’ils en prennent conscience. Pourtant, ils y trouvent encore du plaisir comme des vers à l’intérieur des fosses. Tout cela engendre la cause de la descente vers le chemin des fantômes affamés dans le futur.
Avoir la piété filiale envers les parents
Respecter les enseignants
Protéger les vies, ne pas tuer les animaux etc.
Donner le champ de Dana (aux êtres des six états d’existence), faire des oeuvres de charité et pratiquer le Dana, cultiver diligemment et pratiquer largement toutes les vertus bénies ainsi que les bonnes actions
Œuvrer pour le bien des êtres, être commode aux autres
Conformément à la vaste offrande faite vers le haut aux Bouddhas et Bodhisattvas et donnée vers le bas aux êtres des six états d’existence, on sera progressivement admis dans le Premier Bhumi de Bodhisattva et même dans l’état du Bouddha dans Sa réalité suprême (atteindre l’Eveil suprême et avoir une compréhension complète de la vérité).
 
Les textes de référence :
Notre site :
> Les Théories de l'Enseignement Bouddhiste
>> • L'Esprit d'Eveil (la Bodhicitta)
  • Vacuité des trois roues et dons
  • Les quatre méthodes de pacification
  • Les Quatre Coeurs Incommensurables
  • Les Six Perfections et la Myriade de Pratiques
  • La richesse et la bonne fortune
   
> Forum de la Sagesse
>> • Meilleures récompenses méritoires qu’un roi
  • Ne jamais jouir des bénédictions jusqu’au bout
  • Les désirs