La lumière de Bouddha dans son cœur
 

Source : Internet

Dans une période où j'étais très déprimé et dans un désespoir total, je tombai par hasard sur une histoire concernant la religion Zen. Après l'avoir lue, je sentais que mon moral devenait bon et positif. Je ne pouvais cesser de me dire : au fond, la vie peut être si simple.

Il y avait un vieux moine qui, durant les dernières années de sa vie, voulait léguer tous ses enseignements à un de ses disciples. Mais parmi les nombreux disciples qu'il avait, seulement trois d'entre eux comprenaient bien le principe du Zen. Le vieux moine avait du mal à choisir celui qui devait hériter de la lignée.

Un soir nuageux et brumeux, le vieux moine, se rendant compte que sa vie était sur le point de prendre fin, sentit qu'il était temps pour lui de choisir son successeur. Il appela les trois disciples. Il leur demanda d'aller acheter un objet afin de voir qui achèterait l'article le moins cher pouvant remplir toute la salle Zen.

Le vieux moine donna à chaque disciple une pièce de monnaie en cuivre. Deux disciples partirent immédiatement, mais le disciple qui restait s’assit à côté du vieux moine pour méditer, sans un seul mouvement.

Peu de temps après, un disciple revint. Il informa le vieux moine qu'il avait acheté quelques chariots de foin sec pouvant sans doute remplir toute la salle Zen. Après avoir entendu cela, le vieux moine secoua la tête et fut très déçu.

Ensuite, l'autre disciple revint. Il sortit de sa manche une bougie puis l'alluma. Dès que le vieux moine vit cela, il récita « Bouddha Amitabha », et l'expression d'une totale satisfaction brilla de son visage.

A ce moment-là, le vieux moine tourna son regard fixe vers le disciple qui était assis à côté de lui. Ce disciple se leva simplement, rendit la monnaie en cuivre au vieux moine, et avec les deux paumes de mains jointes en forme de salutation, il dit : « Sifu, la chose que j'ai achetée est sur le point de venir ! » Quand il eut fini de parler, il souffla la bougie et la salle Zen tomba dans l'obscurité complète. Le disciple pointa son doigt vers la porte et dit : « Sifu, veuillez bien regarder, la chose que votre disciple a achetée est en train d'arriver... »

Le maître et les disciples regardèrent vers la porte avec impatience ; tout ce qu'ils virent était dans la moitié du ciel à l’est, la pleine lune se leva soudainement à l'horizon, s'élevant progressivement de plus en plus haute. Le clair de lune doré éclaira la salle Zen. La salle Zen fut remplie de luminosité, avec un rayonnement qui était clair comme le cristal.

Le vieux moine était si surpris qu'il resta silencieux pendant un moment. La salle Zen fut momentanément remplie d'un silence complet. Au bout d'un long moment, le vieux moine demanda au disciple qui était assis en méditation : « Comment as-tu pensé à une telle idée ? » Le disciple, avec les deux paumes de mains jointes en forme de salutation, dit humblement : «  Le foin sec peut sans aucun doute remplir la salle Zen, mais il la rendra sale et sombre. C'est bon marché et pratique, mais c'est seulement une idée moyenne. La bougie a la taille d'un petit doigt, cela ne vaut même pas une pièce de monnaie en cuivre et la lumière peut éclairer toute la salle Zen. Celui qui a acheté la bougie a beaucoup de sagesse, mais il n'a pas réussi à l'utiliser correctement. » Le disciple resta silencieux pendant un moment, puis devint sérieux et solennel, et continua de dire : « La lune est apparue, comme un palais cristallisé éclairé. La lune est considérée comme une chose inestimable parmi les neuf niveaux du ciel ! Qu'est-ce le clair de lune ? La lune brille et le ciel s'éclaire ; le ciel s'éclaire et la terre s'éclaire, lorsque le ciel et la terre s'éclairent, le coeur s'éclaire également ; Bouddha éclaire les quatre coins du monde, Bouddha éclaire mon coeur, on peut donc voir que le clair de lune est assimilé à mon Bouddha ! Maintenant, je suis parvenu à obtenir mon Bouddha sans dépenser la moindre pièce de monnaie en cuivre, et ce, précisément parce qu'il y a la lumière de Bouddha dans mon cœur ! »

Le vieux moine, en reconnaissance de ces mots, enleva immédiatement sa robe et la posa sur son disciple : « La lumière de Bouddha qui se trouve dans ton coeur est la plus haute forme de sagesse au sein du niveau ultime de la Sagesse Suprême ! »

Le vieux moine avait trouvé son successeur, et j’étais également éveillé par la signification du Zen dans ma vie quotidienne : la lumière de Bouddha dans notre coeur est identique à la joie et à la satisfaction, au bonheur et à la chaleur dans notre vie quotidienne, et même en incluant toute la vérité, bienveillance, beauté...

C'est pourquoi, si nous avons de la joie et du bonheur dans notre coeur, notre vie sera alors semblable au clair de lune brillant sans réserve dans notre coeur, nous éloignant de ce fait des soucis, de la misère, du désespoir, du pessimisme...