Les grands réalisés du passé avaient tous explicitement fait savoir qu'il ne fallait pas consommer du tabac ni de la drogue. Pour le Bouddhisme tibétain, on pense que la consommation du tabac et de la drogue est non seulement nuisible à la santé, mais qu’elle est aussi un obstacle majeur au développement spirituel.

Consommer de la drogue peut changer la forme de la conscience dans le cerveau, provoquer du plaisir sensoriel ; dès lors, la vie sera délaissée dans l'illusion. En fait, consommer de la drogue n'aide pas à éliminer la faim, ni la soif et cela n’a aucune saveur ; en outre, cela entraîne non seulement une énorme dépense dans la vie quotidienne, mais les consommateurs éprouvent aussi manifestement un déclin de la force physique et vitale, ainsi qu'une condamnation de la conscience. Pour les consommateurs ayant eu une première expérience, la maîtrise de soi ne suffit généralement pas, il leur est difficile de refuser une seconde fois ; ils se consolent souvent en se disant que c'est la dernière fois, mais ce ne sera jamais la dernière fois. Les vers de la drogue impatients de bouger circulent en fait au fond du cœur ; ainsi, l’on en consomme de nouveau après avoir arrêté, et l’on arrête de nouveau après en avoir consommé, en tombant dans ce cycle de la consommation-arrêt, et en errant sans connaître l'avenir. De plus, les fumeurs en consomment de manière plus fréquente et en plus grande quantité pour retrouver leur premier plaisir. Après la consommation sur une période prolongée, les fumeurs deviennent dépendants physiquement et psychologiquement, puis dépendants naturellement et facilement sans s’y extraire.

Ces drogues vont augmenter nos tourments ; consommer de la drogue peut non seulement devenir une dépendance, cela peut aussi amener une nuisance au corps de manière inimaginable. Les drogues vont inhiber la respiration du système nerveux central, entraînant le cancer et les maladies pulmonaires, créant des charges pour les vaisseaux sanguins, causant l'hypertension et les accidents vasculaires cérébraux, et même le risque de mort subite. Par ailleurs, les drogues ont un effet psychédélique et provoquent facilement des accidents.

Surtout, ne pensez pas à la vision fausse que « consommer des plantes naturelles ne peut pas avoir autant de défauts » ; en effet, une fois devenus dépendants, les toxicomanes doivent faire face non seulement à des dégâts physiques, mais ce qui est le plus terrifiant, c’est que le processus de détoxification est à la fois douloureux et long. Dans la lutte au fond du coeur des toxicomanes, il y a la « volonté d’arrêter la drogue » et aussi « l’attitude de ne pas vouloir arrêter la drogue » mais avec « la nécessité de l’arrêter ».

Sur la difficulté d’arrêter la consommation de drogues, l'environnement est la plus grande tentation ; mais le cadre social, la pression au travail, les relations humaines rendent indirectement aussi les gens perdus. La toxicité physique est facile à arrêter, mais la toxicité psychologique est difficile à supprimer ; la désintoxication réelle est d’arrêter la toxicité psychologique ; si la toxicité psychologique ne peut être éliminée, la dépendance physique de la drogue pourra revenir à tout moment et l’on ne pourra que sombrer dans la mer grise empoisonnée pendant toute la vie.

Selon les statistiques, il y a en général des centaines de milliers de toxicomanes dans les petits pays et près d'un million ou plus d'un million dans les grands pays. En d'autres termes, au moins une personne sur 100 dans le monde consomme de la drogue, ce chiffre étant assez alarmant. Dans le sillage de la croissance du nombre de toxicomanes dans le monde, la quantité de la consommation de drogue augmente également et le nombre de toxicomanes ne diminue pas. Par ailleurs, avec la prolifération de la contrebande de drogues et de tous types d’environnements défavorables, les drogues ressemblent à des mites éternels que l’on ne peut éliminer pour des gens qui veulent arrêter de consommer, et elles les attirent sans cesse à tout moment.

Du point de vue palliatif, tous les gouvernements de différents pays devraient éliminer vigoureusement les drogues, procéder à des arrestations et étendre les prisons et les centres de désintoxication. Mais pour remédier à la cause, on devrait commencer activement par l’enseignement à la racine, avec l'éducation civique afin que toute la population qui ne consomme pas encore de drogues puisse avoir des connaissances de base sur les drogues, sans devenir victime de la toxicomanie.

A l’heure actuelle, il est toujours impossible de trouver des remèdes miraculeux pour arrêter efficacement la propagation des drogues ou soigner la toxicomanie, et pour éliminer immédiatement la toxicité physique et psychologique ; mais lorsque la population toxicomane diminuera peu à peu et que l’on perdra l'effet de l’offre et de la demande sur le marché, ce sera aussi une grande inversion. Enfin, les sages vont rejeter complètement les drogues afin d’avoir de la grande compassion envers eux-mêmes.

Ici, on cite ce qu’a écrit Dudjom Rinpoche de la lignée Nyingmapa :
En ayant vénéré le corps de sagesse de tous les Bouddhas avec le plus grand respect,
Tous les Bouddhas réunis dans le grand Maître Padmasambhava,
Je devrais expliquer ici l'histoire du tabac ;
Voici pourquoi et comment est finalement apparu le vœu de cette fille démoniaque :
《 Autrefois, environ une centaine d'années après l'entrée du Bouddha dans le Nirvana, il y avait une fille du clan démoniaque sur la Terre du Milieu, et qui devint folle à cause de ses trop lourds tourments liés au désir sexuel. Avant de mourir, elle dit : « Avec mon corps, je fais voeu que les êtres de cette Terre s’engouffrent tous dans les destinées inférieures. Après l’incinération de mon cadavre pendant un certain temps, une fleur différente de toutes les fleurs sortira de mon utérus. Il suffira de la sentir, puis le corps et l’esprit des gens éprouveront une joie inimaginable bien plus grande que celle procurée par le rapport sexuel entre un homme et une femme. Elle se répandra de manière lointaine et étendue jusqu'à ce qu'elle soit jouie par la plupart des êtres sur cette Terre. » A l’heure actuelle, les effets réels du voeu de cette fille démoniaque peuvent être clairement observés. 》

Presque tout le monde, que ce soit des personnes de classes sociales supérieures ou inférieures, ne peut résister à la tentation de ces drogues, en consommant de manière incontrôlable, c’est pour cela que le monde se détruit progressivement sous les griffes du démon ; d'innombrables prédictions cachées dans des grottes indiquent que le roi-démon détruira l'humanité dans la période de la fin du Dharma ; tout le monde devrait le garder à l'esprit parce que les paroles Vajra de Padmasambhava ne sont absolument pas trompeuses, ni confuses.

Comme l'opium, la morphine et l'héroïne, il ne faut pas non plus consommer de drogues douces telles que l'ecstasy, la méthamphétamine, la kétamine, le cannabis, etc.

Selon un rapport récent (année 2003) du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong :
(1) Les dangereuses drogues de soirée du nouveau siècle
La culture du Disco a changé, la culture du Rave Party s’étant développé et propagé, ce qui a contribué à l’augmentation incessante et au rajeunissement du nombre de jeunes consommateurs de drogues douces à Hong Kong en trois ou quatre ans. L'abus des drogues de soirée par les adolescents et la diversification des produits ont vraiment des signes de détérioration.
   
(2) Les méfaits de la drogue méthamphétamine
Le chiffre lié à l’abus de la "méthamphétamine", communément appelée "ice", indique également un phénomène de rajeunissement et de croissance ; mais en comparaison de "l'ecstasy", les niveaux et les problèmes impliqués sont encore plus complexes ; en outre, la grande majorité des gens de Hong Kong manquent de connaissance face à l’ice.
   
(3) L’époque de la toxicité
Depuis les années 1960 et 1970 jusqu’à nos jours (année 2003), bien que le nombre et la proportion de personnes qui consomment de l'héroïne diminue progressivement, selon les chiffres, l'héroïne est toujours la drogue la plus consommée à Hong Kong. Pour la génération précédente, son habitude de consommation a non seulement un grand impact sur sa santé, son relationnel social et la société, mais cela étend le désastre jusqu’à la génération suivante qui doit affronter des problèmes similaires.