Le jour de l'Eveil du Bouddha


 
Quelques points sont à mentionner :
Bouddha atteignit l'Eveil au sein de notre monde terrestre.
Le Vénérable Ananda était le cousin germain du Bouddha, il naquit le jour de l'Eveil du Bouddha, d'où son nom "Félicité", et avait le même âge que Rahula. Vingt ans après l'Eveil du Bouddha, Ananda devint moine et fut Son serviteur durant trente années.
Faire de grands vœux le jour de l'Eveil de Bouddha Sakyamuni : le Bouddha, le plus majestueux Vénéré du Monde, afin de sauver tous les êtres des Six Destinées des Dix Directions qui souffrent, a traversé des kalpas infinis avant de pouvoir atteindre l'Eveil, réalisant Ses vœux auparavant formulés. C'est pourquoi, les personnes qui souhaitent réellement pratiquer doivent absolument faire de grands vœux, le mieux serait qu'elles formulent de grands vœux le jour de l'Eveil du Bouddha. Parce que les Bouddhas des Dix Directions ayant atteint l'Illumination avaient aussi fait des vœux suprêmes et exprimé la vaste Bodhicitta. Pourquoi, lors de notre pratique de la Voie, ne résistons-nous pas à la souffrance ou repartons-nous en arrière ? La raison en est que nous n'avons pas "réellement" sorti le "cœur sincère" pour pratiquer dans la Voie, nous n'avons pas encore fait grand vœu du solide Vajra Prajnaparamita.
La posture de l'Eveil du Bouddha : Bouddha Sakyamuni avait atteint l'Eveil sous un arbre de la Bodhi, la main gauche en mudra de la méditation, la main droite en mudra de la prise à témoin de la terre ; la main droite était posée sur le genou, les doigts effleurant la terre, faisant secouer et reculer les démons, appelant les déités de la terre comme témoin afin de montrer l'atteinte de l'Eveil. Par la suite, des statues furent sculptées selon cette posture de l'Eveil et firent l'objet de vénération.
Lorsque Bouddha Sakyamuni atteignit l'Eveil, le démon céleste descendit pour demander au Bouddha d'entrer dans le Nirvana. Le Bouddha, en raison du fait qu'il n'y avait pas encore de disciples moines, que le Dharma n'était pas encore répandu, n'accepta pas la demande du démon céleste. Après 49 années de prêche du Dharma par le Bouddha, le démon céleste descendit à nouveau et dit au Bouddha : « Dans le passé, Vous disiez que le Dharma n'était pas encore répandu, qu'il n'y avait pas encore de disciples moines, que Vous vouliez rester en ce monde pour propager le Dharma. Maintenant qu'il y a des disciples moines et que le Dharma est également répandu, Vous devriez entrer dans le Nirvana. » Cette fois-ci, Bouddha Sakyamuni accepta la demande du démon.
Comprendre la Voie est facile, pratiquer la Voie est difficile ; pratiquer la Voie est facile, atteindre la Voie est difficile ; atteindre la Voie est facile, parcourir la Voie est difficile.
Après Son Eveil, Le Bouddha prêcha le Dharma pour la première fois en été ; le Dharma qu'Il prêcha à Sarnath aux cinq moines disciples (parmi eux cinq, le premier à être converti était le Vénérable Kaundinya) fut les Quatre Nobles Vérités.
La dernière phase de l'atteinte de l'Eveil : l'ensemble du processus, à partir du moment où Jésus-Christ fut mis en interrogatoire dans la prison jusqu'à sa crucifixion, correspond à la dernière phase de l'atteinte de l'Eveil. Hormis Bouddha Sakyamuni, beaucoup de personnes saintes, telle Laozi, avaient traversé cette dernière phase de l'atteinte de l'Eveil. Avant d'atteindre l'Eveil, il faut d'abord tracer un chemin, puis suivre ce chemin pour rentrer chez soi (c'est-à-dire les terres de Bouddha). Lorsque vous rentrez chez vous et frappez à la porte, vous devez ôter la dernière couche de vêtement et la secouer, en la débarrassant complètement de la poussière de ce monde, pour que la porte puisse s'ouvrir ensuite. Cependant, ôter la dernière couche de vêtement est la phase la plus douloureuse, en comparaison à l'âme quittant le corps au moment de la mort, cela est encore beaucoup plus douloureux. Lorsqu'une personne prête pour l'atteinte de l'Eveil affronte la dernière phase, elle doit résolument sauter dans ce puits de feu et accepter cette formation extrême et douloureuse. Cette conscience de se délivrer des souffrances de vie et de mort après avoir pénétré dans le monde le plus profond de soi, correspond justement à "l'Amala-vijnana" (conscience immaculée) dans le Bouddhisme Tantrique. Cette "Amala-vijnana", qui naît au bout d'une extrême douleur mortelle, est la dernière conscience avant l'atteinte de l'Eveil. Tous les êtres ayant atteint l'Eveil doivent traverser cette phase qui est installée dans le monde des êtres humains. C'est pour cette raison que parmi les Six Destinées, le monde des humains est l'unique endroit le plus rapide pour atteindre l'Eveil.

C'est en supportant la douleur extrême (physique et spirituelle) que la nature originelle apparaît ; lorsque vous êtes prêt à supporter la douleur extrême, à ne plus vous occuper de la vie et de la mort, il suffira de maintenir la conscience ; lorsque la douleur extrême survient, tous les sens du corps atteignent le point le plus culminant, alors à ce moment-là, vous entrez dans un autre haut niveau. Lorsque vous aboutissez à cet extrême, tous les sens deviennent au contraire inutiles. C'est à ce moment-là que cette porte s'ouvre, comme le "rituel de Phowa", vous franchissez la porte en un seul pas comme une flèche et arrivez à l'autre rive, vous êtes alors rentré chez vous.

Simplement dit, la pratique spirituelle est entre la douleur et la joie, entre la mobilité et l'immobilité, entre l'opposition et l'unification. La "joie" provenant des sens est éphémère, il est difficile d'entrer dans la joie suprême ; elle permet au mieux de frôler cette porte-là, sans évoquer le fait que son point de départ est fondé sur le désir. Cependant, la "douleur extrême" provenant des sens est différente, au moment le plus douloureux, c'est par l'extrême agitation qu'on entre dans l'extrême calme, ceci est le plus facile ; "l'agitation" correspond bien sûr à l'agitation provenant des sens, lorsque "l'agitation provenant des sens atteint son point culminant", on franchit une autre porte de haut niveau et son origine est la Bodhicitta.

Dans les biographies des vies antérieures de Bouddha Sakyamuni, chacune de Ses vies avait démontré un extrême courage, comme "nourrir le tigre avec Son corps", "nourrir l'aigle en tranchant Ses muscles", etc ; offrir toute une vie entière aux êtres avec une forte conscience, avoir ce courage est suffisant pour atteindre l'Eveil.

Si l'on songe à atteindre l'état de Bouddha en s'appuyant uniquement sur la méditation, alors il n'y a pas de Voie. Si l'on songe à atteindre l'état de Bouddha en s'appuyant uniquement sur l'accumulation des mérites, alors il n'y a pas de Vérité. L'esprit du don d'intrépidité est aussi la base de l'atteinte de l'Eveil, le don de toute une vie, de toute la conscience est le véritable don. L'atteinte de l'Eveil nécessite à la fois la pratique intérieure de la méditation et l'accumulation extérieure des mérites.

Après l'atteinte de l'Eveil, doit-on encore subir des effets négatifs ?
Oui, après l'atteinte de l'Eveil, on doit encore subir des effets négatifs. Les personnes qui sont devenues des personnes saintes ou de grands personnages dans le monde terrestre ont aussi bien des malheurs. Par exemple, Jésus fut trahi par ses disciples et fut finalement crucifié. Avant et après l'atteinte de l'Eveil, Bouddha Sakyamuni avait aussi beaucoup de tribulations comme par exemple des obstacles durant six années de pratiques dans les montagnes enneigées, des luttes contre les démons sous les arbres, des demandes d'aumône de nourriture sans résultat, des douleurs au dos sous le vent glacial, des calomnies causées par des femmes, des blessures au pied causées par des pierres lancées par Son disciple Devadatta, l'effondrement de la dynastie des Sakya, des douleurs intenses abdominales après avoir mangé par erreur des champignons sauvages toxiques avant d'entrer dans le Nirvana, etc… Il n’est encore moins nécessaire de mentionner les Disciples du Bouddha qui, après avoir atteint l'état d'Arhat, avaient eux aussi subi des effets négatifs comme les premiers pour les pouvoirs surnaturels : le Vénérable Maudgalyayana et la Moniale Uppalavanna qui avaient été battus à mort.

La souffrance des personnes saintes démontre justement la grandeur de leur caractère et la difficulté à accomplir des activités grandioses. Les religions orientales et occidentales ont chacune leurs propres théories : selon le Christianisme, Jésus-Christ a pour but d'expier les péchés de l'humanité, alors que selon le Bouddhisme, Bouddha Sakyamuni a pour but de sauver les êtres. Le Bouddhisme peut encore l'évoquer sous deux angles : le premier, c'est la manifestation du Dharmakaya comme étant le modèle des êtres ordinaires, démontrant que l'être ordinaire peut aussi atteindre la bouddhéité. Le second, c'est l'atteinte de la bouddhéité à partir de l'état humain, c'est pourquoi, Bouddha qui se manifestait dans un corps humain avait aussi toute la souffrance, la joie, le désastre, la fortune des êtres humains ; bien que le Bouddha Lui-même n'eût pas les obstacles de la souffrance, de la joie, du désastre, de la fortune, afin de guider les êtres dans la souffrance, la joie, le désastre, la fortune vers la grande Voie de la pratique du Dharma, Il se manifestait intentionnellement comme la plupart des êtres humains.

L'être humain doit avoir son corps physique dans le monde des humains, le fait d'avoir un corps physique rencontre sûrement tous les besoins et les rejets d'un corps. Si vous atteignez la bouddhéité sans travailler dur et atteignez l'état de Bouddha sans rencontrer de tribulations, alors il n'y a pas nécessité de pratiquer spirituellement et la grandeur des personnes saintes n'apparaît pas non plus. C'est pourquoi, après l'atteinte de l'Eveil, bien que possédant les six pouvoirs mystiques et les trois connaissances mystiques, le Bouddha devait encore en ce monde faire l'aumône, traverser des périples, s'habiller, manger, se loger, marcher, tout comme les êtres humains, tous les besoins de la vie étant identiques à ceux des êtres. Quand les disciples saluaient le Bouddha, il leur arrivait aussi de demander : « Est-il difficile de sauver des êtres ? » « Comment va Votre santé ? » Il est rare de voir le Bouddha utiliser les pouvoirs surnaturels pour résoudre Ses problèmes de la vie quotidienne ; Il n'utilisait que la sagesse, la méthode commune utilisée en ce monde des êtres humains pour résoudre les problèmes de ce monde.

Néanmoins, le Bouddha, ayant le coeur délivré, bien que son corps dût, comme des êtres ordinaires, supporter tous types de réactions physiques, telles la douleur, la démangeaison, etc, Il ne subissait pas les tourments liés à la joie, à la colère, à la tristesse et à la gaieté ; c'est pour cela que les effets négatifs subis par le Bouddha et ceux supportés par des êtres ordinaires sont totalement différents ; subir les effets, c'est assumer la causalité ; se délivrer, c'est acquérir la liberté à partir des tourments ; si les Arhats, les Bodhisattvas et tous les Bouddhas font vœu de venir en ce monde pour sauver les êtres, ceci est leur manifestation et non leur soumission aux karmas négatifs ; du point de vue des êtres ordinaires qui les observent, Ils ont aussi les phénomènes liés à la vie, à la mort, au déclin, à la vieillesse, à la maladie, etc, mais Ils ne sont pas troublés par ces phénomènes.

Les Bodhisattvas ou les Arhats avec leur dernier corps humain, après leur dernière vie dans le monde, ne subiront plus les contraintes et les souffrances de vie et de mort des Trois Mondes. Par conséquent, ils doivent nettoyer et rembourser tous les karmas négatifs qu'ils avaient accumulés depuis le commencement lorsqu'ils étaient des êtres ordinaires. C'est comme pour les laïcs lorsqu'ils font vœu de renoncement, ils doivent rembourser et "nettoyer à fond" toutes les dettes, tous les liens d'argent dans ce monde mondain, les relations affectives, avoir accompli tous les devoirs et les obligations. S'ils ont commis des crimes ou sont endettés, ou si leurs parents, leur épouse ou leur époux ne donnent pas leur accord, ils ne peuvent pas devenir moine. Ainsi, le Bodhisattva avec le dernier corps avant l'atteinte à la bouddhéité doit bien sûr accepter le karma passé ; au moment d'atteindre la bouddhéité, bien que son coeur soit délivré et qu'il ne soit plus troublé par des tourments, ni influencé par la peine et la joie, il doit, avant que son corps ne rentre dans le Nirvana sans restes, avoir encore des activités dans ce monde, être encore impacté par le monde matériel, ceci correspond au fait de subir les derniers karmas.

Il y a une œuvre pour violon très célèbre appelée "Le chant des vagabonds" (traduction littérale chinoise de l'oeuvre originale "Zigeunerweisen"), l'auteur est l'espagnol Pablo de Sarasate (1844-1908). En outre, il y a également un livre intitulé "Le chant des vagabonds" (traduction chinoise de l'oeuvre originale "Siddhartha"), n'est-ce pas étrange ? Ceci n'est pas une œuvre musicale, mais un livre qui a été publié en 1922 ; ce livre porte sur Siddhartha (le nom de Bouddha Sakyamuni avant Son Illumination), relatant l'histoire d'une évolution vers l'Illumination. Si vous souhaitez explorer un peu les mystères et la différence de tous les deux (c'est-à-dire ce livre et l'histoire traditionnelle du Bouddhisme), vous pourrez consulter les "Discussions sur la théorie religieuse selon le livre Siddhartha de Hesse" écrites par Huang Yu-Xuan (chercheur de l'Université Nan Hua – département société).

Présentation de Herman Hesse

Hermann Hesse naquit en 1877 dans une famille protestante allemande. En raison de l'impact de la Première Guerre mondiale, les ouvrages littéraires de Hesse étaient controversées et surveillées par le gouvernement allemand. Il déménagea donc dans le Tessin au sud de la Suisse où le livre Siddhartha fut écrit. Ensuite, il publia "Le Jeu des perles de verre" en 1943 et remporta le prix Nobel de littérature. Il fut un écrivain prolifique, mais dans ses ouvrages, il y avait une sorte de recherche de la vérité, une recherche de déroulements douloureux de certains monuments.

Extrait des « Discussions sur la théorie religieuse selon le livre Siddhartha de Hesse » par Huang Yu-Xuan :
Le vagabondage programmé est un "voyage libre" ;
Le vagabondage forcé est un "exil" ;
Le vagabondage dangereux est une "aventure" ;
Le vagabondage spirituel est une "solitude" ;
Le court vagabondage est un "départ" ;
Il y a des milliers d'explications du mot vagabondage, qu'est-ce vraiment le vagabondage ?

L'esprit de recherche de l'atteinte de l'Eveil tout au long de la vie de Siddhartha est admirable. Cette histoire décrit aussi la doctrine spirituelle principale de tout le Bouddhisme, c'est-à-dire l'enseignement que tout le Bouddhisme veut répandre aux êtres. Dans une vie, c'est en vagabondant et en s'exilant sans cesse que l'on peut s'apercevoir de la belle vérité. Si l'on ne traverse pas d'épreuves, comment pourrait-on se rendre compte du sens de la beauté de ce monde ? Même si chaque personne a ses propres commentaires envers ce monde, c'est cependant pour cette raison que le monde apparaît si beau et si coloré !

   
  Notes :
Les ingrédients du Bouillon "La Ba" sont déterminés en fonction des goûts de chacun, pourront être utilisés :
 
du riz -1 bol du riz gluant -1 bol
du riz jaune -1/4 bol des jujubes rouges (dattes rouges chinoises) -1/4 bol
des graines de lotus -1/4 bol des haricots rouges -1/4 bol
des cacahuètes -1/4 bol des châtaignes -1/4 bol
des bulbes de lys -1/4 bol des pignons de pin -1/4 bol
du sucre ou du canne à sucre -1 bol des raisins secs -1/4 bol
des longans séchés -1/4 bol  
  La préparation varie en fonction des goûts de chacun, mais la base de préparation est la suivante : laver d'abord le riz ; hormis les longans séchés et les raisins secs, laver les différents ingrédients et les tremper pendant environ 4 heures. Ensuite, mettre tous les ingrédients (à l'exception du sucre) dans une casserole, utiliser d'abord de l'eau à quantité convenable pour les faire cuire, puis les faire cuire à feu doux, rajouter à la fin le sucre. Plus le temps de cuisson sera long, plus le bouillon sera bien cuit et plus il sera délicieux.