Accueil des reliques du Bouddha et
cérémonie d’offrande des reliques
 
Accueil des reliques du Bouddha

Dans l’histoire de la Chine, l’accueil des reliques du Bouddha avait eu lieu de nombreuses fois. Il était principalement ordonné par l’empereur et de nos jours par le gouvernement. Voici quelques exemples :

1.

Le premier accueil à l’époque de Yuan Wei (元魏) était mentionné dans les documents divers. [Les deux documents concernés et l’extrait de leur contenu sont en version chinoise uniquement.]

2.

Le deuxième accueil au début de la dynastie Sui () était mentionné dans les documents divers. [Les deux documents concernés et l’extrait de leur contenu sont en version chinoise uniquement.]

3.

En l’an 645 sous la dynastie Tang (唐貞觀十九年), lorsque le grand Maître Xuanzang (玄奘) avait 44 ans et revint à la ville de Chang’an, le haut fonctionnaire Fang Xuanling (房玄齡) fut ordonné par l’empereur de le recevoir et d’accueillir des statues du Bouddha, des reliques du Bouddha, et un grand nombre de Sutras en sanscrit (520 et 657 livres).

4.

En l’an 660 (en 659 selon une autre version) sous la dynastie Tang (唐顯慶五年), le grand Maître Xuanzang (玄奘) commença à traduire le « Sutra Mahaprajnaparamita (大般若經) » au palais 玉華宮. Au 3e mois de la même année, il accueillit les reliques du Bouddha et les ossements de la tête du Bouddha au temple Famen (岐州法門寺) et les transféra au palais Luoyang (洛陽宮).

5.

Le 22 mai 1999 (8e jour du 4e mois lunaire), l’anniversaire du Bouddha devenait pour la première fois un jour férié à Hong Kong. Afin de célébrer cet heureux événement, le gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong (appelé communément le gouvernement de Hong Kong) soutenait les moines de Hong Kong pour organiser une grande cérémonie accueillant la relique de dent du Bouddha en provenance de Pékin ; une exposition au Hung Hom Coliseum (紅磡體育館) et une cérémonie de vénération des reliques eurent lieu.

6.

Le 26 mai 2004 (8e jour du 4e mois lunaire), le gouvernement de Hong Kong accueillit la relique d’os du doigt du Bouddha exhumée du palais souterrain du temple Famen (法門寺) situé à Shaanxi en Chine ; une exposition eut lieu au "Hong Kong Convention and Exhibition Centre" à Wan Chai, pour les vénérations par les fidèles, et une grande cérémonie de puja fut organisée.

7.

En 1998, l’organisation bouddhiste "Fo Guang Shan" de Taïwan accueillit la relique de dent du Bouddha de Pékin à Taïwan et organisa une cérémonie d'offrande des reliques.

8.

En 2002, Taïwan accueillit la relique d’os du doigt du Bouddha, exhumée du palais souterrain du temple Famen (法門寺) situé à Shaanxi en Chine, pour une tournée d'expositions pendant 37 jours pour les vénérations par des fidèles.

   
Cérémonie d’offrande des reliques

L’accueil des reliques du Bouddha est naturellement suivi par l’organisation d’une offrande. L’offrande peut difficilement avoir lieu sans une cérémonie, et ce type de rituel est appelé cérémonie d’offrande des reliques, c’est-à-dire une cérémonie rendant grâce aux mérites et vertus bénies des reliques. Elle est aussi nommée cérémonie de confession aux reliques. D'un point de vue historique, la cérémonie d’offrande des reliques avait déjà eu lieu, voici quelques exemples :

Selon l’ouvrage « Guang Hong Ming Ji (廣弘明集) », volume 17 et l’encyclopédie bouddhiste « La Forêt de Joyaux dans le Jardin du Dharma (法苑珠林) », volume 40, il a été mentionné les faits concernant la construction des stupas, l’offrande des reliques en Chine, lors de l’époque de la dynastie Tang. Par exemple, après l’an 660 (唐顯慶五年), les reliques du Bouddha abritées dans le temple Famen (法門寺) avaient été accueillies pour vénération à plusieurs reprises dans les palais résidentiels des empereurs.
A l’époque de la dynastie Qing, il y avait des ouvrages qui mentionnaient des cérémonies de confession aux reliques et de vénération des stupas, comme l’ouvrage《舍利懺法》écrit par le moine 繼僧 et l’ouvrage《禮舍利塔儀式》composé par le moine 弘贊.
Au Japon, les reliques du Bouddha furent accueillies d’abord par Shiba Datto (司馬達等), puis ensuite par le moine Jianzhen (鑑真), le Maître Kukai (空海), le moine Ennin (圓仁), le moine Engyo (圓行), etc. Les cérémonies d’offrande des reliques avaient ainsi été organisées dans des temples bouddhistes japonais : au temple Toshodai-ji (唐招提寺), au temple To-ji (東寺), au temple Enryaku-ji (延暦寺), au temple Horyu-ji (法隆寺), au temple Yakushi-ji (藥師寺), au temple Chuson-ji (中尊寺), etc. La cérémonie d’offrande des reliques est appelée différemment par l’école bouddhiste japonaise, Shingon. [Ces différentes appellations sont en version chinoise uniquement.]
Dans la ville de Chang’an à l’époque de la dynastie Tang, il y avait quatre reliques de dent du Bouddha, abritées respectivement dans les quatres temples suivants : temple Dazhuangyan (大莊嚴寺), temple des Trois Pagodes (崇聖寺), temple Jianfu (薦福寺) et temple Fuxing (福興寺). Ces temples avaient organisé chacun une "cérémonie d’offrande de la relique de dent du Bouddha". En l’an 841, à l’époque de la dynastie Tang (唐武宗會昌元年), le moine japonais Ennin (794 – 864) qui résidait en Chine, avait participé à cette cérémonie au temple Jianfu le dix du 2e mois (calendrier chinois). Dans son journal de voyage « Souvenirs d'un pèlerinage en Chine en quête du Dharma (入唐求法巡禮行記) », il fit une description de la cérémonie d’offrande des reliques du Bouddha et de la ferveur des disciples de la manière suivante :
« Dans le temple Jianfu, la nourriture était préparée et offerte aux moines et aux fidèles qui venaient de différents endroits pour participer à la cérémonie d’offrande de la dent du Bouddha. Les autres temples avaient aussi préparé des mets extraordinaires, des fleurs fraîches, des encens rares pour venir y participer. Ces offrandes étaient toutes déposées dans les couloirs du temple, étendues sur toute une rangée, et il y en avait tellement pour pouvoir être dénombrés. Quant à la dent du Bouddha, elle était abritée dans la cour centrale, à l’étage du temple. Les gens de toute la ville étaient tous venus vénérer la dent du Bouddha, en faisant tous des dons : certains offraient du riz, certains offraient de façon illimitée de la nourriture nécessaire pour la cérémonie, certains faisaient des offrandes aux moines, certains faisaient des dons d’argent. Tout le monde apportait son aide pour mener à bien cette cérémonie. Les fidèles lançaient des pièces de monnaie comme de la pluie vers l’étage où la dent du Bouddha était abritée. Le moine Ennin, ainsi que d’autres moines japonais qui résidaient en Chine, montaient tous ensemble à l’étage, voyaient de leurs propres yeux la dent du Bouddha et faisaient des prosternations pour vénération. »