Avant que le Bouddha n’entrât dans le Nirvana, Il donna à Ses disciples ce dernier enseignement du dharma :
« Disciples, vous devez vous considérer comme la lumière brillante, vous considérer comme l’endroit de refuge et ne pas compter sur les autres ; vous devez considérer le Dharma comme la lumière brillante, comme l’endroit de refuge, et ne pas prendre refuge dans d'autres religions.
En observant la saleté de son propre corps, on ne sera alors pas avide. On doit reconnaître que la difficulté et le bonheur sont tous deux la cause de la souffrance, on ne sera alors pas attaché. On doit observer son cœur sans ego, on ne sera alors pas confus. De cette manière, sans avidité, sans attachement et sans confusion, on peut se libérer de toutes les souffrances. Après mon départ de ce monde, ceux qui peuvent pratiquer ce Dharma sont mes vrais disciples.
Disciples, vous devriez souvent écouter, souvent réfléchir et souvent pratiquer le Dharma que je vous avais enseigné dans le passé. Ne l'abandonnez pas. Si vous pouvez pratiquer selon le Dharma, vous pourrez sûrement acquérir de la joie et du bonheur.
La leçon la plus importante sur le Dharma que je prêche est de cultiver le cœur. Ainsi, on devrait s’efforcer de maîtriser ses propres désirs. On doit maintenir le corps juste (action), la pensée juste et la parole juste ; on doit s'éloigner de l'avidité, de la colère, de l'ignorance et penser souvent à l'impermanence.
Lorsque votre cœur est tenté par le mal et est enlevé par le désir, vous devez réprimer cela. Ne soyez pas mené par le coeur, vous devez agir en étant le maître de votre coeur.
Le Cœur peut permettre à une personne de devenir un Bouddha, et il peut aussi permettre à une personne de devenir un animal. Si l'on est perdu, on deviendra un fantôme ; si l'on s’éveille, on deviendra un Bouddha car tous deux sont les résultats de ce cœur. Par conséquent, vous devez maintenir la pensée juste, vous engager à pratiquer la voie juste et ne jamais abandonner le Dharma juste.
Disciples, sous l'enseignement de ce Dharma, vous devez vous entendre les uns avec les autres, vous respecter les uns les autres, et ne pas vous quereller. Vous devez être aussi harmonieux que l'eau et le lait, et ne pas être incompatibles comme l'eau et le feu.
Restez ensemble et adhérez fermement à mes enseignements. Etudiez ensemble, pratiquez ensemble, encouragez-vous mutuellement, partagez la joie du Dharma, ne vous faites pas de souci ou ne gaspillez pas de temps pour des choses inutiles. On doit récolter diligemment le fruit de l'illumination.
Disciples, j'ai personnellement atteint la réalisation de cet enseignement du Dharma, et j'ai prêché ce Dharma pour votre bien. Vous devez adhérer fermement à mon enseignement du Dharma, et pratiquer selon le Dharma.
Si vous ne pratiquez pas selon le Dharma, bien que nous nous rencontrions, c’est comme si nous ne nous étions pas vus, ou bien que nous soyons ensemble, vous êtes en fait loin de moi. Ceux qui adhèrent au Dharma, même s'ils sont loin de moi, sont quand même à mes côtés.
Disciples, ma vie va bientôt arriver à sa fin, nous ne sommes pas loin du moment de la séparation. Mais ne soyez pas triste, le monde est impermanent, personne ne peut vivre éternellement sans mourir ; là où il y a la vie, il y a la mort. A présent, mon corps est comme une vieille voiture qui va se détériorer. Ceci est la manière dont j'utilise mon corps pour manifester le principe de l’impermanence.
Ne soyez pas triste. Vous devez comprendre ce principe de l’impermanence et prendre conscience de la réalité ultime du monde humain. C'est une exigence déraisonnable d'arrêter les changements aux choses qui changent constamment.
Le voleur de soucis attend souvent une occasion pour vous assommer. S'il y a des serpents venimeux qui se cachent dans votre maison, à moins que les serpents venimeux ne soient chassés, on ne pourra pas dormir paisiblement.
On doit chasser le voleur de soucis, et on doit expulser le serpent de soucis. Vous devez préserver prudemment votre propre cœur.
Disciples, mon dernier moment est arrivé. Mais vous ne devez pas oublier que cette mort est la mort de mon corps physique. Mon corps provient de mes parents ; de plus, ma vie a été maintenue par la prise de nourriture ; ainsi, la maladie, les blessures et la mort sont inévitables.
La nature du Bouddha n'est pas physique, mais c'est plutôt le Bodhi. Bien que le corps soit détruit, le Bodhi vit pour l'éternité parmi le Dharma et sa voie. Par conséquent, pour ceux qui témoignent de mon apparence physique, cela ne signifie pas qu'ils me voient, les personnes qui connaissent mon enseignement du Dharma sont ceux qui me voient.
Après ma mort, mon enseignement du Dharma est votre professeur, maintenir en permanence mon enseignement du Dharma est juste comme me servir.
Disciples, durant les 49 ans de la seconde moitié de ma vie, tous les enseignements du Dharma, à la fois internes et externes que je devais enseigner, sont maintenant achevés. Tous les affaires, les événements et les problèmes que je devais faire ont également été traités. Je n'ai plus de secret.
Disciples, c'est maintenant mon dernier moment. Je vais entrer dans le Nirvana. Ce sont mes derniers enseignements et préceptes. » |