Distinguer entre la vertu et le vice
 

Rinpoche fit ce discours le 19 mars 1995
Mis en ligne sur le site le 7 novembre 2014 (environ 19 ans après)

Introduction
Un bouddhiste qui possède les deux sagesses "de l’écoute et de la contemplation" devrait naturellement comprendre le concept entre la vertu et le vice dans sa propre conscience.

Discours principal

1. La pratique de la vertu
  On devrait se concentrer sur l'apprentissage et la pratique des Onze Vertus :
la foi, la honte, la conscience de culpabilité, l’absence d’avidité, l’absence de colère, l’absence d’ignorance, la diligence, la tranquillité, l’absence d’oisiveté, la pratique de la renonciation, l’absence de nuire.
     
  Le Bouddha avait prononcé un discours sur les "Trente-sept Eléments du chemin de Bodhi", l'un d'entre eux étant les "Quatre Efforts justes" :
Produire les actes vertueux non encore produits,
Développer les actes vertueux déjà produits,
Ne pas commettre les mauvais actes non encore produits,
Mettre fin aux mauvais actes déjà produits.
     
2. La méthode de la rupture des vices
 

Les Trois Poisons – l’avidité, la colère (le ressentiment), l'ignorance (l’engouement).
Les Cinq Poisons – l’avidité, la colère (le ressentiment), l'ignorance (l’engouement), le doute (le soupçon), l’orgueil (l’arrogance).
Les Six Afflictions et Ennuis – l’avidité, le ressentiment, l'ignorance (l’engouement), le doute (le soupçon), l’orgueil (l’arrogance), le vice (la Vue non juste / la Vue fausse).

Le Yogi Maître Chan Kin Man a dit :

  Les Six Afflictions et Ennuis fondamentaux (primaires), selon leurs propres caractéristiques, peuvent créer d'autres péchés. Ils sont la mère du vice. Les pratiquants doivent réprimer obligatoirement eux-mêmes ces préceptes interdits.
  Les Six Afflictions et Ennuis fondamentaux engendrent à leur tour 20 types de "dérivés (secondaires)" :
le ressentiment, la haine, la dissimulation, le trouble, la jalousie, la mesquinerie, la tromperie, la flatterie, la nuisance, l'arrogance, l'impudence, le manque de conscience, l'agitation (le manque de concentration), la torpeur, le manque de foi, la paresse, l’oisiveté, l'oubli, la distraction, la cognition incorrecte.
     
3. Les règles indéterminées
  Le regret : regretter ses mauvais actes est bien, mais sentir du regret du don effectué est incorrect.
Le sommeil : moins de sommeil la nuit est bien, trop de sommeil ou dormir durant la journée n'est pas bien.
La réflexion : réfléchir sur son comportement est bien, remettre en question les fautes de son Guru n'est pas bien.
L’examen : on devrait examiner ses propres pensées et ses comportements, mais non pas les mots et les actes des sages.
     
Epilogue
Si l’on ne peut pas distinguer entre la vertu et le vice, on ne peut pas être considéré comme un bouddhiste qui possède les deux sagesses de "l’écoute et de la contemplation".