La richesse et la bonne fortune
 

Rinpoche donna ce discours en mars 1992
Mis en ligne sur le site le 16 novembre 2014 (environ 22 ans après)

Introduction
La petite richesse par les économies, la grande richesse par le ciel.

Discours principal

Quand il s'agit de la richesse, c’est très étroitement lié au caractère d’un individu. Il y a des gens qui sont avares et mesquins dès la naissance, et d'autres qui sont francs et qui aiment dépenser de l'argent d'une manière extravagante ; il y a des gens qui considèrent l’argent comme leur vie, alors qu'il y en a aussi qui considèrent l'argent comme de la boue.
Pour traiter n’importe quelle affaire, certaines personnes trouvent que la chose la plus importante est d'évaluer d'abord s'il y a des avantages personnels (comme dit le langage familier chinois : "Jetso"), tandis qu'il y a ceux qui se concentrent fortement sur les intérêts et le sens, et les avantages étant seulement secondaires.
Il y a des gens qui gagnent de la richesse en étant activement impliqués dans la vie. D'autres ne rentrent pas chez eux lorsqu'ils ont de l'argent, et ne sont prêts à rentrer chez eux qu'après avoir tout dépensé ; en fin de compte, ils sont donc quand même pauvres.
Par conséquent, le fait d’être riche ou pauvre peut être plus ou moins lié au caractère individuel, à la mentalité, au style personnel, à l'attitude dans la gestion des affaires et ainsi de suite, voire y être étroitement lié.
Le destin est entre nos propres mains. Si l’on travaillait diligemment, on aurait naturellement de la fortune. Non seulement on vivrait confortablement, on aurait aussi de la gloire et de la richesse.
Quand on parle de la bonne fortune, celle-ci comprend l’épouse, la richesse, le fils, la rémunération d’une fonction publique et elle est défectueuse s’il manque l'un des quatre.
La richesse et la rémunération d’une fonction publique peuvent être créées par la diligence, mais elles doivent quand même un peu dépendre de la chance, tandis que l’épouse et le fils sont au-delà du contrôle physique d'une personne.
Quelqu'un peut être extrêmement riche, mais ne pas avoir d'héritier ; quelqu'un peut avoir beaucoup de petites amies, mais pas une seule compagne pour la "vie". Le soleil se lève le matin et tombe au crépuscule. Bien qu'il soit impossible d'empêcher le soleil de se coucher, on peut apprécier la lumière du soleil et saisir le temps. Quand il y a la lumière du soleil, il faut s'efforcer de saisir le temps, travailler avec diligence et avancer, essayer de réussir ; l'espoir apparaîtra un jour devant les yeux, comme dit le proverbe : « Il y a de l'espoir demain ».
Selon la loi de la nature, une fois que l'on parvient à réaliser avec un peu de réussite, on crie haut et fort : « J'ai conquis le destin ». Tout le monde sait que les astrologues peuvent prédire votre avenir et vos réalisations en regardant simplement les huit caractères de votre date de naissance. En fait, la vie est presque cadrée depuis longtemps comme elle est prédéterminée. Cependant, comment expliquer plus tard les causes de l'échec ? C'est parce que les affaires mondaines et la vie humaine sont impermanentes en fin de compte. La réussite actuelle ne garantit pas que vous ne perdrez pas tout dans l'avenir. Il faut bien comprendre que le Bouddhisme parle d'"impermanence". Avec ce concept, on devient optimiste et non attaché, on saura apprécier tout ce qui est devant nos yeux, pratiquer plus de bonnes actions et ne pas faire de mauvais actes. On aura peu à peu confiance en soi et on ne sera jamais satisfait de soi-même. On s’aperçoit que l’on ne comprend pas de nombreux aspects de la vie et que les connaissances sont très limitées ; il y a vraiment encore beaucoup de choses que l'on a besoin d'aller apprendre et connaître.
   
Conclusion
Que ce soit avec une petite richesse ou une grande richesse, il faut dépenser de l'argent de manière sage (devenir riche grâce à la gestion financière ce qui est également un aspect de l'apprentissage dans la vie).
Les affaires mondaines sont impermanentes.
La vie est impermanente.
La bonne fortune peut ne pas avoir de véritable sens pour les malades souffrant de maladie mentale, car ils sont perplexes avec le concept de la bonne fortune, et vivent toujours dans l'illusion, ou même existent dans un état de tromperie totale de soi. De leur point de vue, il est possible qu'il n'y ait en fait aucune signification dans la reconnaissance de la bonne fortune, que tout soit flou, sans aucune différence par rapport à un cadavre ambulant. Quel est le sens d'une telle existence ?!
Ceux qui peuvent chérir tout ce qui est présent, saisir toutes les opportunités rencontrées, et apprécier les gens et les affaires autour d'eux, sont vraiment des gens qui ont la bonne fortune (personnes bénies).